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L’Église orthodoxe traversée de tensions, entre soutien au Kremlin et dénonciation du conflit

Published in Le Figaro on
Le patriarche Kirill, chef spirituel de l'Église orthodoxe russe, a qualifié les opposants de Moscou en Ukraine de «forces obscures extérieures», lors d'un sermon à la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, le 27 février.
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Le patriarche Kirill, chef spirituel de l'Église orthodoxe russe, a qualifié les opposants de Moscou en Ukraine de «forces obscures extérieures», lors d'un sermon à la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, le 27 février. IGOR PALKIN/AFP

De notre correspondant à Moscou

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L'«opération militaire spéciale» (*) lancée par Vladimir Poutine en Ukraine a ouvert une autre bataille - au sein de la puissante Église orthodoxe. Tandis qu'en Russie, le patriarche Kirill, traditionnellement proche du Kremlin, a appuyé l'intervention au nom de la lutte contre les «forces du mal», l'Église orthodoxe ukrainienne rattachée au patriarcat de Moscou est montée au créneau en appelant à la fin d'une «guerre fratricide».

Ces tensions sont d'autant plus sensibles qu'elles touchent au creuset historique et spirituel commun rituellement mis en avant à Moscou, celui de la Rus' de Kiev, cet État médiéval, berceau de l'orthodoxie et considéré comme l'ancêtre de la Russie, de l'Ukraine et de la Biélorussie. Une situation rendue encore plus complexe par l'indépendance (l'autocéphalie) accordée en 2018 par le patriarche Bartholomée de Constantinople à l'Église...

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