«Il est facile de mener l'opinion publique en diffusant la peur de l'autre. Pourquoi, au contraire, ne pas parler avec la même vigueur de l'exploitation des pauvres, des guerres oubliées et souvent largement financées, des accords économiques conclus aux dépens des populations, des manœuvres secrètes pour le trafic et le commerce des armes en provoquant leur prolifération ?» a martelé le pape François ce dimanche sur l'île grecque de Lesbos, devenue célèbre pour avoir été, en particulier depuis 2015, l'épicentre de l'exode des réfugiés et migrants venus des côtes turques situées à une trentaine de kilomètres.
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Alors que la «question migratoire» empoisonne la vie politique des pays européens, l'évêque de Rome s'est ému du sort de ceux qui sont abandonnés «à la merci des vagues, dans le clapotis de l'indifférence, parfois même justifié au nom de prétendues valeurs chrétiennes». La Méditerranée est en train de «devenir un cimetière froid sans pierres tombales», s'est inquiété le pape qui s'était déjà rendu à Lesbos en...