Dans un entretien au « Monde », la philosophe italienne explique comment la sagesse des Antiques, qu’ils soient épicuriens, stoïciens ou pythagoriciens, peut nous aider à vivre les effondrements du confinement comme les soulagements du déconfinement.
Philosophe et romancière italienne, Ilaria Gaspari a publié Leçons de bonheur (PUF, 2020), une suite d’exercices de philosophie appliquée qui relate la façon dont les préceptes des écoles de sagesse antique peuvent nous aider à surmonter les ruptures et les blessures de la vie. Elle explique aujourd’hui au Monde comment ces pensées nous permettent d’appréhender les tourments et les élans d’une existence perturbée par la pandémie de Covid-19.
Comme d’autres pays, la France lève une partie des restrictions liées à la crise sanitaire. Comment appréhender cette joie et ces bonheurs retrouvés, qui restent malgré tout très conditionnés ?
Comme Socrate le dit dans le Phédon, le plaisir naît aussi de la cessation d’une douleur. En d’autres mots, rien n’est plus agréable que le soulagement… Et je crois qu’il s’agira, justement, d’un moment d’apaisement que nous avons longtemps attendu. Ces choses que nous considérions auparavant comme presque banales, boire un verre en terrasse, obtenir un sourire, écouter des conversations voisines, sortir avec…