A peine élu, le 7 juillet, le premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis a imposé son style, un homme affairé en costume bleu roi, aux antipodes de son prédécesseur, Alexis Tsipras, toujours sans cravate. Le Parlement grec ne fermera pas de l'été et le nouveau premier ministre enchaîne les décisions très à droite, qui tranchent, elles aussi, avec celles de l'ancien, issu de la gauche radicale.
« Kyriakos Mitsotakis est arrivé au pouvoir en contentant les différentes tendances à droite : les conservateurs traditionnels, les ultralibéraux et l'aile droite autoritaire et xénophobe. Cet équilibre maîtrisé est perceptible dès les premiers jours au pouvoir de son gouvernement », estime Filippa Chatzistavrou, chercheuse en science politique à la Fondation hellénique pour la politique étrangère et européenne.
Pour son investiture, le premier ministre a prêté serment, au lendemain de sa victoire, sur la Bible, en présence de l'archevêque d'Athènes Hiéronyme II. Une posture, là encore, à l'opposé de l'athéisme revendiqué par M. Tsipras. Le projet de ce dernier de priver les prêtres orthodoxes de leur statut de fonctionnaires n'est plus d'actualité.