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L'Italie attend son Tsipras

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De gauche à droite, le ministre du Travail Luigi Di Maio, le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini et le Premier ministre Giuseppe Conte. © Michele Spatari
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De gauche à droite, le ministre du Travail Luigi Di Maio, le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini et le Premier ministre Giuseppe Conte. © Michele Spatari

Luigi Di Maio et Matteo Salvini seront-ils les Tsipras italiens ? En 2011, le Premier ministre grec, issu de la gauche radicale, s'était transformé en Margaret Thatcher malgré sa victoire au référendum contre la politique d'austérité. La décision du gouvernement italien de revoir à la baisse le déficit du budget 2019, de 2,4 % du PIB à 2,04 %, est en effet un virage à 180 degrés par rapport à la stratégie souverainiste de défis aux règlements européens jusque-là adoptée. Oublié, les propos délirants et belliqueux des deux leaders de l'exécutif. Ainsi du ministre du Travail Luigi Di Maio (Mouvement 5 étoiles) qui affirmait : « Avec un budget à 2,4 %, nous abolissons la pauvreté. » Tandis que le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini (Ligue) assurait : « Nous ne reculons pas d'un millimètre, on ne touche pas aux 2,4 %, je me fous de Bruxelles. » En ramenant sa prévision de déficit 2019 à 2,04 %, l'Italie ouvre une fenêtre de négociation avec Bruxelles.

Toutefois, un accord n'est pas acquis. L'Italie a consenti 7,5 milliards de coupes budgétaires, mais l'Europe demande 4 milliards d'efforts supplémentaires. La seule marge se trouve dans le revenu universel et la révision...

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