
Yannis Stournaras, gouverneur de la Banque de Grèce. Le banquier central justifie le programme d'austérité que le pays a vécu depuis 2010 et affirme que l'optimisme est désormais de mise. © Alkis Konstantinidis/Reuters ©
En 2011, la Grèce était plongée dans la crise de la dette. Yannis Stournaras, alors directeur de la Fondation pour la recherche économique et industrielle, à Athènes, s'insurgeait contre l'irresponsabilité de la classe politique. L'année suivante, il est appelé à assumer les fonctions de ministre des Finances et, à ce titre, c'est lui qui poursuivit les négociations avec la zone euro et le Fonds monétaire international. En juin 2014, il est nommé gouverneur de la Banque de Grèce. Aujourd'hui, sa principale tâche est de veiller à la poursuite de la restructuration de l'économie grecque, à la consolidation du système bancaire et à la maîtrise des risques liés aux prêts non performants des banques.
Ainsi, cet économiste est l'un des témoins privilégiés de la tragédie qu'a connue le pays depuis 2008. Athènes est sorti du plan d'aide de la zone euro en août dernier, non sans sacrifices. «Il n'y avait pas d'alternative à l'austérité. L'argent ne tombe pas du ciel. Cela n'arrive que dans Alice au pays des merveilles», affirme-t-il au Temps. Yannis Stournaras donne une conférence mardi à Genève à l'invitation du Centre international d'études monétaires et...