Un mot a réapparu: Grexit. L'influent quotidien populaire allemand l'a même remis en une au mois de janvier, attestant qu'à Berlin l'idée de voir la Grèce sortir de la zone euro n'avait pas totalement été oubliée.
L'hypothèse semblait pourtant avoir été écartée en juillet 2015 au terme d'une négociation marathon entre Athènes et ses créanciers. L'Allemagne avait alors adouci ses positions en assujettissant le troisième plan d'aide de 86 milliards d'euros à de très strictes conditions. Mais le ministre des Finances Wolfgang Schäuble menace de nouveau en coulisses. «Si la Grèce ne respecte pas ses engagements, le programme sera terminé», a-t-il prévenu. Une tempête se prépare. Les marchés l'ont pressenti: les taux grecs à 10 ans s'envolent à nouveau.
Comme en 2015, le jeu allemand est trouble. Dans un courrier adressé début janvier à la chancelière Angela Merkel, Sigmar Gabriel, qui était encore ministre SPD de l'Économie, s'est explicitement «inquiété» de l'attitude inflexible de Wolfgang Schäuble. «Les positions du ministère des ...