Depuis que quatre pays des Balkans ont fixé, imitant l'Autriche, des contingents drastiques pour l'entrée des demandeurs d'asile, la situation en Grèce se dégrade à vue d'?il - Louisa Gouliamaki/AFP
10.000 migrants sont bloqués à la frontière greco-macédonienne. Mais c'est dix fois plus de candidats à l'asile que redoute d'accueillir désormais la Grèce
Depuis qu'en amont, quatre pays des Balkans ont fixé, imitant l'Autriche, des contingents drastiques pour l'entrée des demandeurs d'asile, la situation en Grèce se dégrade à vue d'oeil. Le maire d'Idomeni, le village situé du côté grec de la frontière avec la Macédoine a évalué à 3.000 le nombre de migrants et de réfugiés qui ont dû camper dans les champs tandis que 7.000 se tassaient dans les deux camps d'accueil existant.
Goulet d'étranglement
En limitant en fin de semaine dernière à 580 le nombre de migrants autorisés à transiter par la frontière greco-macédonienne pour remonter vers le nord de l'Europe, la Macédoine, la Slovénie, la Croatie, et la Serbie ont créé un goulet d'étranglement tel que les candidats à l'asile ne passent plus qu'au compte gouttes. La Macédoine a rouvert brièvement sa frontière dans la nuit de mardi à mercredi laissant transiter sur son territoire environ 170 réfugiés. La porte grillagée ne s'était pas ouverte depuis lundi. Quelque 350 personnes avaient alors...