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Syriza paie le prix fort pour avoir déçu les espoirs

Published in La Libre on
Syriza paie le prix fort pour avoir déçu les espoirs.

Les électeurs grecs de gauche ont le blues, ce dont témoigne Ourania Papadopoulou, enseignante quadragénaire. "On devrait être bien. On rentre de vacances, la rentrée n'a pas encore eu lieu. On est reposés, mais non. On baisse tous la tête. On pense aux élections [législatives anticipées du 20] septembre. On est perdus."

Ourania vient de l'aile gauche du parti Syriza, qui dirigeait le précédent gouvernement. Elle va donc voter Union populaire, le nouveau parti de Panayiotis Lafazanis. L'ancien ministre a quitté le parti en claquant la porte lors de la signature du troisième mémorandum d'austérité, contre lequel il a voté. "Eh alors ?, soupire-t-elle. Je vais avoir la satisfaction de ravir la majorité absolue à Tsipras (Premier ministre démissionnaire et président de Syriza), et après ? On fait quoi ? On recommence à zéro ? On va attendre quarante ans avant que la gauche soit à nouveau au pouvoir ?" Son mari, lui, va s'abstenir : "Zoe (Konstantopoulou, ex-présidente du Parlement et pasionaria de Syriza qu'elle a aussi quitté, NdlR) me tente bien, dit-il. Elle se présente en tant que députée indépendante sur les listes de Lafazanis, mais cela ne fait pas un gouvernement....

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