Envoyés spéciaux à Athènes
C'est par une journée ensoleillée et agréablement ventilée d'un petit Meltem - vent du nord soufflant tout l'été en Attique et en mer Égée - que dix millions de Grecs se sont rendus aux urnes pour choisir leur destin, ce dimanche 5 juillet 2015. Il y a seulement une semaine, leur premier ministre, le jeune Alexis Tsipras, a décidé de transférer sur leurs épaules le bras de fer entre la Grèce et ses bailleurs de fonds (BCE, FMI, Commission européenne), troïka ayant placé le pays sous tutelle budgétaire depuis le 23 avril 2010. Il a convoqué, avec une rapidité jamais vue en Grèce, un référendum sur l'acceptation d'un programme de réformes structurelles et d'austérité budgétaire présenté par la troïka, le 25 juin 2015, pour ce qui concerne la dernière version. Devant une immense foule réunie place Syntagma (place de la Constitution) au centre d'Athènes le vendredi 3 juillet au soir, Tsipras a renouvelé son appel solennel à voter non, martelant qu'il en allait de la «dignité du ...