Dimanche, les Grecs sont appelés à voter "oui" ou "non" aux exigences de ses créanciers. Un vote qui divise profondément le pays.
La Grèce retient son souffle. La zone euro aussi. A la vieille d'un référendum où les Grecs seront amenés à se prononcer pour ou contre les dernières propositions des créanciers - qui, situation surréaliste, ne sont même plus d'actualité, à défaut de la prolongation du deuxième plan d'aide européen - la tension est maximale à Athènes et ailleurs dans le pays.
Le référendum, dont la légalité a été confirmée vendredi, divise en effet le pays en deux : la Grèce qui votera "oui" de peur de voir le pays rentrer en terres inconnues avec le spectre d'une sortie possible de la zone euro et celle qui, blessée par une cure d'austérité sans précédent, optera pour "non" dans l'espoir de voir son Premier ministre Alexis Tsipras revenir, tôt ou tard, à la table des négociations avec les créanciers avec un pouvoir de négociation accru. Le chef de file du gouvernement grec a en tout cas annoncé vendredi la couleur : il souhaite "une décote de 30 % de la dette grecque et une période de grâce de vingt ans" pour assurer "la viabilité de la dette" de son pays....