"Tout le monde est très triste, déprimé". Les Grecs étaient dimanche comme à leur habitude à la plage, au café ou à l'église, mais l'ambiance était à la déprime face à l'incertitude des prochains jours.
Sur la plage un peu bourgeoise de Glyfada, à une demi-heure d'Athènes, tous les transats sont occupés, malgré le temps un peu nuageux. A la terrasse du branché Balux café, Anna Apostolopoulos, 42 ans, robe rayée et chapeau de paille, sirote un café.
Malgré le décor, "tout le monde est très triste, très énervé et déprimé", assure-t-elle. Elle-même "a regardé la télé toute la journée samedi, et ne voulait pas aller à la plage", mais elle s'est résolue à y aller dimanche "parce qu'elle l'avait promis à son fils".
Il y a deux jours, Anna espérait encore "qu'il allait se passer quelque chose" pour empêcher une rupture entre la Grèce et le reste de l'Europe.
Mais depuis que le Premier ministre de la gauche radicale Alexis Tsipras a annoncé un référendum pour dimanche prochain sur le projet d'accord avec les créanciers de la Grèce et que ces derniers ont dit qu'ils ne prolongeraient pas le programme d'aide qu'ils lui apportent, c'est l'angoisse.
...