De notre correspondant à Bruxelles,
La Grèce peut voir de la lumière au bout du tunnel: les créanciers lui ont proposé 15,5 milliard de crédits et une prolongation de cinq mois du plan de sauvetage, pour peu qu'Athènes se plie à un accord resté jusqu'ici hors d'atteinte sur son redressement budgétaire et sur les réformes jugées nécessaires.
Cette avancée de l'ex-Troïka n'a pas détendu la pesante atmosphère des tractations, à la veille de ce qui pourrait être le dernier huis clos des ministres des finances de l'euro, avant que la Grèce se retrouve en défaut de paiement. Le premier ministre Alexis Tsipras s'est enflammé contre «les ultimatums et le chantage» venus des partenaires européens.
Sous couvert d'anonymat, un haut responsable lui a répliqué nettement: la partie doit «s'achever dans les heures qui viennent» et faute d'accord dans la journée, l'Eurogroupe discutera samedi soir d'un «plan B» et d'une fermeture des banques grecques dès lundi. Un responsable monétaire a confirmé l'agenda. Autre dirigeant européen en quête de conciliation, Jean-Claude Juncker a tempéré les chances d'une percée ce week-end: «je ne suis pas très optimiste», a-t-il confié...