Après avoir joui d'une immunité quasi permanente durant des années, les responsables du parti néonazi grec Aube dorée ont enfin rendez-vous avec la Justice. Plusieurs élus, militants et sympathisants doivent en effet répondre ce lundi devant un tribunal d'agressions racistes violentes contre des immigrés et des syndicalistes. Treize des dix-sept députés inculpés, dont le fondateur du parti Nikos Michaloliakos, doivent par ailleurs répondre de "Participation à une organisation criminelle".
Pour ce chef d'accusation précis, ils risquent jusqu'à 20 ans de prison ferme, ce qui remettrait en cause l'existence même d'un parti qui, malgré tout le déballage médiatique sur ses nombreuses exactions, reste la troisième force politique du pays.
Dimitiris Psaras, auteur du livre "La Bible noire d'Aube dorée", qui retrace l'histoire du mouvement, sera témoin à charge dans ce procès. Un moment qu'il attend depuis des années. "Ce procès doit prouver juridiquement, le caractère criminel de cette organisation", explique celui qui fut menacé à plusieurs reprises par les sbires d'Aube dorée. "Il faut que les auteurs de ces agressions soient condamnés, mais aussi et surtout la...