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Alexis Tsipras à Moscou ou l'échec de la stratégie du "noeud coulant"

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Alexis Tsipras dépose une gerbe devant la tombe du soldat inconnu à Moscou.
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Alexis Tsipras dépose une gerbe devant la tombe du soldat inconnu à Moscou. (Crédits : Reuters)

La visite d'Alexis Tsipras, le premier ministre hellénique, à Moscou a déclenché d'innombrables indignations en Europe. Les éditorialistes les plus respectés l'ont mis en garde contre le « piège » d'une alliance avec Moscou et le ministre des Finances conservateur bavarois, Markus Söder, a prévenu que la Grèce « devait savoir à quel camp elle appartient. » Le président social-démocrate allemand du parlement européen Martin Schulz a lui jugé « inacceptable » un rapprochement entre Athènes et Moscou. Mais ces réactions montrent surtout l'illusion dans laquelle, depuis l'élection grecque du 25 janvier, se bercent les dirigeants européens.

Les buts de l'Eurogroupe

Les cinq semaines qui nous séparent de l'accord arraché non sans peine le 20 février dernier à l'Eurogroupe ont en effet prouvé le vrai but des Européens contre le nouveau gouvernement grec, un but politique. Cet accord n'était en effet pas, comme on a pu le croire de bonne foi, l'ébauche d'une solution, c'était un nouveau moyen de pression sur la Grèce. En rejetant avec dédain les listes de réformes présentées par Athènes, Bruxelles espérait ainsi profiter de la dégradation de la...

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