Le dialogue entre le nouveau gouvernement d'Alexis Tsipras et les grands argentiers européens commence mal. En recevant, vendredi, le président de l'Eurogroupe, le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a prévenu d'emblée son invité: il refuse de dialoguer avec la troïka, qui représente les trois principaux créanciers de la Grèce, à savoir les gouvernements européens, le FMI et la BCE. «La Grèce veut bien dialoguer, mais pas avec le comité branlant de la troïka», a indiqué Varoufakis. «Ignorer les accords n'est pas le bon chemin à prendre», a rétorqué le ministre néerlandais des Finances, Jeroen Dijsselbloem. On a connu dialogue plus détendu. Le Néerlandais a fait un rapport immédiat de son entretien avec son homologue grec à l'entourage de François Hollande et d'Angela Merkel, qui vont devoir trouver une ligne commune pour faire entendre raison au gouvernement grec, très braqué sur le fond et la forme, avant même que la discussion sur la dette n'ait réellement commencé.
Ce samedi matin, dans les colonnes du Hamburger Abendblat, la chancelière allemande exclut un «nouvel effacement» de la dette de la Grèce. (...) Il y a déjà eu un renoncement volontaire des...