Alors que les Grecs sont appelés aux urnes les les 7 et 13 novembre prochains pour désigner les 13 présidents de région et les 325 locataires des mairies élargies par la dernière reforme de l'administration locale; l'opposition de droite comme le gouvernement socialiste en font un enjeu politique et appellent électeurs à voter pour ou contre le "mémorandum", à savoir, le paquet de mesures de rigueur signé par le gouvernement en vue du financement de la dette publique.
Selon le président de la Nouvelle Démocratie (ND), Antonis Samaras, en tournée pour soutenir les candidats du parti, la crise actuelle n'est pas seulement économique mais sociale, puisque tout ce qui a été construit est en voie de démolition d'une part, d'autre part l'opposition au "Mémorandum" de la "troïka" se généralise, estime-t-il, "le problème d'emprunt se transformant par le PASPK en problème de déficit, alors qu'au même moment les mesures adoptées ne conduisent pas à une relance de l'économie". Enfin, selon le chef du principal parti de l'opposition, ces élections territoriales seront un test pour le gouvernement, la ND après sa défaite aux législatives, il y a un an, est en train de regagner la confiance des électeurs, a encore dit M. Samaras.
Le président de la ND a invité le premier ministre, Georges Papandréou, "à faire un tour dans les rues pour qu'il constate ce qui se passe réellement dans la vie des gens", réitérant prévoir un nouveau plan d'austérité après le scrutin de novembre. "Ils (le PASOK) nous préparent au pire après les élections, forçons-les à changer d'avis", a lancé M. Samaras, se disant certain que son parti porte "un message d'espoir".
Le président de la Nouvelle Démocratie (ND), Antonis Samaras, s'est référé une nouvelle fois samedi, lors de ses contacts avec les habitants d'Aigaleo (grande banlieue populaire d'Athènes), à la proposition confirmée la veille par le premier ministre, Georges Papandréou, de convoquer une commission parlementaire d'enquête, limitée toutefois à la période 2007-2009, à savoir aux deux dernières années du mandat gouvernemental de la ND.
M. Samaras, qui a pris position pour un examen des faits économiques à partir de 1981 jusqu'à aujourd'hui, a déclaré notamment que M. Papandréou a la conviction que "dénigrer le pays et dénoncer tous les Grecs comme corrompus est une vertu politique".
Critiquant que soient exclues par le PASOK la période Simitis et celle aujourd'hui, M. Samaras a tranché que "de cette manière M. Papandréou dénigre la patrie et son parti", soulignant que la ND "cherchera et fera toute la lumière sur les faits qui ont dénigré l'économie et nous ont amené à la situation actuelle, avec les jeunes au chômage, des magasins fermés et une dépression générale des Grecs".
"L'enjeu des élections du 7 novembre est politique, les électeurs par leur vote devant donner le signal dans la direction où ils veulent qu'aille la Grèce", a déclaré pour sa part, le premier ministre, Georges Papandréou, s'adressant dimanche à une réunion du parti socialiste (PASOK) à Larissa (Thessalie-Grèce centrale).
"Nous répondrons au dilemme, soit l'on souhaite aller de l'avant et continuer à dire 'oui' à la difficile tâche de sauver l'économie et à sa transformation en profondeur, ou bien soit l'on veut aller en arrière", a poursuivi M. Papandréou, s'engageant, "dès l'instant qu'il sera possible", de restituer (aux citoyens) ce qui leur a été ôté et "les fait souffrir". Le premier ministre s'est dit confiant de réussir progressivement "à répartir le poids là où il existe réellement des richesses et à lutter contre les gaspillages". "Ceci est notre engagement socialiste", a-t-il affirmé.
"Et s'ils veulent (la ND) savoir qui a dénigré le pays", comme l'avait accusé samedi le président de la ND, M. Samaras, "qu'ils demandent à M. Caramanlis, si jamais il se décide de parler", M. Papandréou dénonçant la politique d'opposition de ce parti et son irresponsabilité, leur oubli du passé, et notant "et même Eurostat continue à découvrir des squelettes bleus dans les armoires" (en référence à la couleur bleu de la ND opposée au vert du PASOK).
i-GR/ANA-MPA
Samaras populiste
Samaras fait dans la surenchère de populisme, néamoins, c'est vrai qu'on devrait analiser les failles de l'économie grecque depuis 30 ans, pas seulement pour la période Caramanlis.
aller de l'avant
il y a un moment où il faut savoir regarder devant soi . le passé est le passé personne ne peut plus le changer. Maintenant il s'agit de savoir si les Grecs veulent poursuivre leur redressement ou s'ils préfèrent revenir à une politique qui cette fois les ferait rentrer et pour longtemps dans le mur. le FMI et les pays Européens n'ont aucune envie semble t il de financer un pays qui n'aurait pas une politique économique raisonnable. le Den pirasi est FINI ou alors ce sera la catastrophe . mais après tout n'est ce pas ce que les Grecs préfèrent ???