Les actions du gouvernement jusqu'en 2014 pour la diminution du déficit budgétaire en deçà de la barre des 3% du PIB sont recensées en détail, "pas à pas", dans le mémorandum de coopération conclu avec l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI), dont le vote dans le cadre d'un projet de loi au Parlement donnera le coup d'envoi du versement de l'aide financière à la Grèce dans le cadre du mécanisme de soutien.
Le mémorandum, rendu public mardi par le ministère des Finances, comporte tous les changements dans le régime de la fiscalité (hausse de la taxe spéciale à la consommation sur les carburants, le tabac et toutes les boissons, y compris les non-alcoolisées, passage d'au moins 30% des produits du taux faible au taux élevé de TVA, "taxe verte", etc.), les nouvelles réductions dans les dépenses (diminutions de salaires, des allocations de toutes sortes, y compris les primes de licenciement, et des subventions aux entreprises d'utilité publique, etc.), les changements drastiques dans le système de retraites et de sécurité sociale, ainsi que sur le marché de l'emploi (hausse du plafond des licenciements dans les grandes entreprises, etc.), et les changements structurels (ouverture des professions fermées, etc.).
Au plan des recettes, on note l'imposition d'une taxe forfaitaire extraordinaire dite de responsabilité sociale sur les bénéfices (échelonnée pour les bénéfices nets au-dessus de 100.000 euros) des personnes morales et un impôt spécial sur les publicités des chaînes de télévision.
Il convient de souligner aussi le renforcement du rôle du ministère des Finances par rapport aux autres ministères, tant dans la phase d'élaboration du budget de l'Etat que dans la phase de son exécution, le ministre obtenant un droit de veto sur les décisions concernant les dépenses et l'exécution des budgets, alors qu'est abrogé le droit du Parlement de changer les agrégats du budget de l'Etat.
i-GR/ANA-MPA