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Papandréou au Conseil de l'Europe : humaniser la mondialisation

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Από iNFO-GRECE,

Le premier ministre, Georges Papandréou, s'est adressé mardi à Strasbourg à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (CdE), pour répondre ensuite à de nombreuses questions des députés, notamment… grecs, sur la mondialisation, la FYROM, la Turquie, l'immigration.

En ce qui concerne la mondialisation et le rôle de l'Europe, M. Papandréou a souligné que l'UE a du travail devant elle, notamment pour l'humanisation et la démocratisation de la mondialisation qu'il a comparée au "Wild West" (de nombreuses ressources mais pas de règles et d'Etat de droit, avec pour résultat que les hors-la-loi deviennent des shérifs). M. Papandréou a également mis l'accent sur le fait que les institutions démocratiques sont menacées par la concentration de pouvoirs et de richesses, notamment entre les mains des médias, ce qui provoque la dépendance - en grande partie - des politiciens à l'égard d'intérêts économiques et des médias pour être élus.

Passant aux dossiers relevant plus spécialement des affaires étrangères, M. Papandréou a évoqué l'optique d'adhésion des Balkans occidentaux à l'UE et l'appellation de la FYROM, deux questions sur lesquelles il a d'ailleurs été interrogé par Mme Bakoyannis.

A propos du différend avec le pays voisin, M. Papandréou a rappelé que les négociations sont en cours avec la FYROM sous l'égide de l'ONU, soulignant que le cadre international est le meilleur qui soit pour régler de tels problèmes, alors que répondant à une question de Mme Bakoyannis sur l'existence ou non de progrès lors de ses rencontres avec son homologue, Nikola Gruevski, il a estimé que la temps a mûri pour franchir un pas en avant afin de trouver une solution mutuellement acceptée, avec un nom composé pour tous les usages, un cadre qui constitue d'ailleurs la dite "ligne rouge nationale" pour la Grèce.

M. Papandréou a ajouté que l'appellation doit montrer aussi la différenciation géographique, de la Macédoine grecque et de celle de la FYROM, étant donné qu'il s'agit de peuples différents et de civilisations différentes.

Si tout cela se fait, a-t-il poursuivi, la Grèce et lui-même personnellement ont l'intention d'aider le pays (voisin) à adhérer à l'OTAN et à l'UE, exprimant l'espoir que son initiative aura une réponse de l'autre partie.

Au chapitre de l'Agenda 2014 pour les Balkans occidentaux, M. Papandréou y voit notamment une dynamique susceptible de constituer l'antidote à la fatigue de l'élargissement, retenant comme facteurs importants la réforme intérieure dans ces pays pour aller de l'avant, mais aussi le règlement de problèmes comme ceux du Kosovo ou de la FYROM.

Toujours dans son intervention sur les affaires étrangères par les relations greco-turques, et en réponse à une question de M. Papadimoulis, M. Papandréou a reconnu que personne n'est heureux de l'évolution des dossiers des droits de l'Homme, des libertés individuelles et collectives et du droit international dans le pays voisin, tout comme au plan bilatéral dans la question de la délimitation du plateau continental, rappelant avoir de ce fait formulé dans sa récente lettre-réponse à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, la proposition d'un recours commun devant la Cour internationale de Justice de La Haye.

M. Papandréou a également souligné que la Turquie doit cesser d'avoir recours à la force dans ses relations avec la Grèce, réprouvant comme attitude provocante les survols d'avions turcs de combat au-dessus des îles de l'Egée, alors qu'il a regretté ne voir aucun progrès dans la question chypriote, imputant des responsabilité à Ankara et ce malgré les efforts déployés dans ce dossier par le président de la République chypriote.

Enfin, M. Papandréou a traité le dossier de l'immigration, en citant notamment les actions de la Grèce pour réformer sa législation, à titre d'exemple le projet de loi pour l'octroi de la citoyenneté grecque aux enfants des immigrés qui naissent en Grèce.

Toutefois, M. Papandréou a relevé la nécessité de plus d'accords bilatéraux de réadmission, tout comme dans le même temps l'élaboration de politiques de développement envers les pays tiers afin qu'ils connaissent une croissance et que leurs citoyens n'immigrent plus.

La Grèce, a-t-il dit, renforcera l'Etat de droit, mais aussi ses frontières.

i-GR/ANA-MPA

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