caramanlis zapatero
Le premier ministre, Costas Caramanlis, en visite-éclair lundi à Madrid, a rencontré son homologue espagnol, Jose Luis Zapatero, avec lequel il s'est entretenu du problème de l'immigration clandestine, des développements dans le cadre de la crise économique, ainsi que des relations bilatérales.
Evoquant plus particulièrement son entretien avec M. Zapatero, M. Caramanlis a loué le haut niveau des relations des deux pays et en ce qui concerne les moyens de réprimer l'immigration clandestine, il a mis l'accent sur la nécessité d'une coopération européenne et adressé un message à la Turquie en liant son orientation européenne -laquelle est soutenue par la Grèce- avec le respect et l'application des accords signés, dont celui de réadmission des clandestins.
M. Caramanlis a également qualifié la question de l'immigration clandestine de "priorité de l'Europe", soulignant que la Grèce coopère étroitement avec ses partenaires dans le cadre de l'UE et au niveau bilatéral avec les pays de la Méditerranée en vue de trouver des solutions.
"Le problème toujours grandissant de l'immigration clandestine exige la solidarité européenne et peut être uniquement réglé en commun", a-t-il lancé tout en précisant que l'approche du problème doit être basée sur trois axes; le premier au niveau européen dans le cadre de politiques communes, le deuxième au niveau national et le troisième par des politiques de soutien économique aux pays quittés par les clandestins.
Il a encore réclamé un renforcement de FRONTEX, qualifiant de "très importantes les patrouilles en mer" et en insistant sur la nécessité de respecter les accords de réadmission par les pays qui les ont signés.
S'agissant de la coopération euroméditerranéenne, dont la priorité est de faire face à l'immigration clandestine, M. Caramanlis a souligné que celle-ci constitue un pont rapprochant l'UE des autres pays de la Méditerranée qui n'appartiennent pas à l'UE.
De son côté, le premier ministre espagnol, José Luis Zapatero a loué le haut niveau des relations bilatérales et mis l'accent sur l'identité de vues des deux pays tout en s'accordant sur la nécessité de régler le problème de l'immigration clandestine au sein de l'UE et en qualifiant d'excessivement importante la coopération diplomatique et partenariale avec les pays d'origine ou qui sont traversés par les clandestins.
Répondant aux questions de la presse, M. Caramanlis a souligné que les résultats des élections européennes ne constitue pas une étape pour les élections législatives, tandis qu'en ce qui concerne la politique économique du gouvernement, M. Caramanlis a insisté sur le fait que les mesures structurelles constituent l'objectif gouvernemental et non les mesures fiscales.
Plus tôt dans la journée, M. Caramanlis a rencontré le leader de l'opposition espagnole et président du parti Populaire, Mariano Rajoy Brey. Aucune déclaration n'a été faite à l'issue de cet entretien.
i-GR/ANA-MPA