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Bakoyannis : 2009, une année cruciale pour les relations avec la Turquie

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Από iNFO-GRECE,

La ministre grec des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a caractérisé de cruciale l'année 2009 pour les relations de la Turquie avec l'UE, citant à l'appui l'augmentation qualitative inadmissible des provocations turques en Egée et mettant l'accent sur la politique sereine du gouvernement abordant ce problème avec sang-froid.

Mme Bakoyannis s'est adressé jeudi aux députés de la commission des Affaires extérieures et de Défense du Parlement, appelant les partis politiques à adopter une position responsable pour une meilleure défense du pays, regrettant que si l'on entend des critiques de l'opposition sur la politique étrangère, les propositions par contre restent lettre morte. "Nous comptons sur l'attitude responsable de tous les partis, parce qu'ils ont été et seront le bagage le plus puissant du pays", a-t-elle dit.

Une remarque qui n'a pas été appréciée du député du PASOK, Andréas Loverdos, qui a reproché au ministre de minimiser tous les partis de l'opposition à un moment où une frégate turque "se promène" dans le golfe Saronique. "Vos apostrophes, que nous nous contentons de faire sensation sans propositions, est dépréciatrice pour tous les partis de l'opposition et en particulier le plus grand".

Le chef de la diplomatie a cependant poursuivi, en référence toujours aux relations greco-turques, et dressant le constat qu'indépendamment de fluctuations, les caractéristiques de la politique de revendications de la Turquie restent inchangées.

Et s'interrogeant si cela doit conduire la Grèce à renoncer à sa politique suivie jusque-là - c'est à dire la recherche du dialogue, des initiatives pour améliorer cette situation et la promotion de la coopération bilatérale dans des domaines de second plan apportant un intérêt mutuel -, Mme Bakoyannis a rejeté les "voix à sensation aux effets superficiels et du populisme", pour trancher qu'Athènes "ne se laissera pas entraîner dans la tentative - j'ose espérer non délibérée - de fabrication d'une atmosphère de crise menaçante. La manifestation de sang-froid, de détermination et d'attachement à notre objectif stratégique n'est pas un défaut, comme certains ont bien voulu le soutenir", a soutenu la ministre.

Mme Bakoyannis a insisté que toutes les démarches nécessaires ont été faites pour les provocations turques en Egée par voie diplomatique et au niveau de l'OTAN, et souligné que les efforts de normalisation des relations greco-turques et de désescalade de la tension se poursuivent et, dans ce cadre, ont lieu des rencontres exploratoires.

"Ces rencontres ne donnent pas de résultats jusqu'à présent. Mais, elles se poursuivront, et quiconque a une autre proposition, qu'il la fasse. C'est la stratégie nationale du pays que nous servons. Nous continuerons avec détermination dans la même voie. C'est une année difficile au cours de laquelle la Turquie sera évaluée. Au cours de l'année, nous userons de nos arguments, et j'espère qu'elle [la Turquie] prendra conscience que le règlement des problèmes est dans son intérêt", a expliqué Mme Bakoyannis.

Passant au chapitre du Proche-Orient, Mme Bakoyannis a souligné la priorité qu'est l'acheminement sans encombre de l'aide humanitaire à Gaza. Alors que pour subvenir aux besoins il faut 600 à 700 camions par jour avec de l'aide humanitaire, seuls 130-140 parviennent à entrer dans Gaza.

Enfin, Mme Bakoyannis, en sa qualité de présidente de l'OSCE, a indiqué que la Grèce recherchera avant tout le dialogue sur le dossier de la sécurité en Europe.

i-GR/ANA-MPA

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