Une quarantaine d'activistes d'une ONG propalestinienne "Free Gaza", partis à bord d'un caïque de Grèce, se sont trouvés coupés du monde extérieur à l'approche des côtes israéliennes où l'armée a brouillé leurs communications électroniques, suscitant l'inquiétude des partis de la gauche grecque..
Le PASOK (socialiste) et le SYRIZA (extrême gauche) se sont inquiétés du sort des deux bateaux faisant route vers Gaza et transportant les 45 activistes de diverses nationalités, dont deux Grecs.
Les bateaux étaient partis vendredi matin du port de Larnaca à Chypre où ils avaient fait escale, mais une note israélienne informait que des exercices militaires évoluaient à 35 milles des rivages de Gaza.
Le représentant du PASOK chargé des questions de politique étrangère, Andréas Loverdos, a exprimé samedi l'intérêt et l'inquiétude du PASOK sur le sort des deux caïques, estimant que "ce geste symbolique ne doit en aucun cas mettre en danger des vies humaines" et insistant que "l'interruption intégrale de la part des autorités israéliennes de toute communication électronique de ces deux caïques avec le reste du monde - qui ne peuvent même pas émettre de signal SOS - nous suscite de vives inquiétudes sur ce qui peut suivre".
La Coalition de la Gauche radicale (SYRIZA) a accusé également samedi les autorités israéliennes de procéder à une "piraterie électronique criminelle" contre les deux bateaux des activistes qui tentent de rallier Gaza dans une initiative symbolique de briser l'embargo israélien.
"Avec ce genre de méthodes criminelles, les équipages des deux bateaux sont pris en otage, et cela met en danger leurs vies", souligne un communiqué du SYRIZA, qui publie en même temps le dernier message inachevé qui a pu être reçu depuis des deux bateaux.
Deux députés du SYRIZA ont appelé le gouvernement grec à procéder à des démarches publiques auprès d'Israël.
Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Théodore Kassimis, a rappelé pour sa part que de manière générale la position du gouvernement était que "toute action légale d'une organisation non gouvernementale était absolument libre", ce qui implicitement en rejette la responsabilité aux organisateurs de l'initiative.
"J'ai informé [les responsables des bateaux]", a poursuivi le responsable du ministère, "des actions prises par la partie grecque et, en même temps, et comme je le devais, les mettant en garde contre les graves dangers qu'entraînait cette initiative pour ceux y participent".
i-GR/ANA-MPA