Au premier jour de la présidence française de l'UE, l'ambassadeur de France en Grèce, Christophe Farnaud, a présenté, mardi 1er juillet dans les bureaux du Parlement européen à Athènes, les priorités de la France pour ce semestre, et la participation de la Grèce à cette vision de l'Europe "qu'elle partage avec la France", a-t-il souligné.
La présidence française, a déclaré M. Farnaud, agira avec modestie mais aussi avec efficacité à mettre en avant une vision de l'avenir commun de l'Europe, sachant compter sur la Grèce dont les positions sont très proches de la France, citant notamment le projet de création de l'Union pour la Méditerranée.
Pour ce projet qui reflète la conviction du président français, Nicolas Sarkozy, que précisément la Méditerranée est importante pour la sécurité et le progrès de l'Europe, un des temps forts de la présidence française sera le Sommet pour la Méditerranée, où ont été conviés 44 pays de la région devant définir par des actions concrètes une vision d'une politique commune, d'un destin commun, notamment en matière de dépollution des eaux, du développement des énergies renouvelables.
L'implication d'Athènes sera déterminante, l'engagement des autorités grecques à ce sujet étant assuré, s'est réjoui l'ambassadeur, lequel a annoncé par la suite le programme encore ouvert des manifestations culturelles France-Grèce, des colloques et conférences, qui auront lieu dans le cadre de la présidence française de l'UE.
Outre l'Union pour la Méditerranée, l'agenda de la présidence comporte la continuation de la procédure de ratification du Traité de Lisbonne (respect de l'expression démocratique, mais constat que l'Europe reste incompréhensible pour les citoyens), une conception de politique énergétique cohérente et durable pour la protection de l'environnement, la France recherchant d'aboutir dans cette démarche avant la fin de l'année par un accord des "27", l'immigration aussi, un sujet essentiel demandant une réponse collective face à un défi collectif.
Toujours à titre des priorités de la France, M. Farnaud a cité l'objectif avant la fin de l'année d'un accord sur un bilan de santé de la PAC et l'engagement d'un dialogue sur l'avenir de l'agriculture, en fait une refondation de la PAC sans sacrifier les agriculteurs et les produits, et parlé de l'intention de M. Sarkozy à propos de la défense européenne de faire de la présidence la première étape de la relance européenne, la France demeurant convaincue que les moyens ne sont pas actuellement à la hauteur des nouvelles technologies et de l'économie, et souhaitant renforcer les capacités opérationnelles dans une logique de complémentarité UE-OTAN.