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L'émissaire de l'ONU pour la FYROM, Matthew Nimetz, était à Athènes hier où il s'est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, pour la première fois après le Sommet de Bucarest où l'Ancienne république yougoslave de Macédoine s'était vu refuser un agenda d'adhésion à l'OTAN.
Depuis l'incident de Bucarest, le gouvernement de Skopje a payé au prix fort son intransigeance sur le différend avec la Grèce sur la question du nom définitif ; des élections législatives anticipées ont eu lieu dans le pays voisin ponctuées de fraudes et d'incidents violents qui l'ont a nouveau exposé sur la scène internationale, puis les conclusions du Conseil européen favorables aux thèses grecques ont ajouté à la pression pour qu'une solution mutuellement acceptée soit trouvée.
"Nous avons eu un entretien très utile au cours duquel nous avons passé en revue et procédé à une évaluation de la conjoncture politique et diplomatique mise en place après le Sommet de Bucarest, les élections à Skopje et le Conseil européen", a déclaré Mme Bakoyannis à l'issue de son entretien avec M. Nimetz.
Cette rencontre a permis d'affirmer à nouveau "la volonté ferme et sincère de la Grèce de trouver une solution acceptée mutuellement", a affirmé Mme Bakoyannis, ajoutant que "par accord, on entend un accord global et définitif, sans imprécisions et doutes dans l'entière application de ce qui a été décidé".
Mme Bakoyannis a indiqué que son entretien avec M. Nimetz concernait "l'engagement de l'ONU pour l'obtention d'une appellation acceptée mutuellement et son application", niant à ce point - ainsi que M. Nimetz - l'existence d'un calendrier, notamment la date butoir du 9 juillet où la FYROM aurait pu rattraper le "train" de l'adhésion à l'OTAN de la Croatie et de l'Albanie.
M. Nimetz, qui après Athènes, se rend à Skopje où il rencontrera vendredi en fin de matinée les dirigeants politiques de la FYROM, a indiqué qu'il n'est pas porteur d'une nouvelle proposition, mais de "quelques idées" qui pourraient éventuellement conduire à une solution.
La presse grecque fait toutefois mention des appelations "Nouvelle Macédoine" et "Macédoine du Nord" comme les plus probables à être posées sur la table des discussions.
S'agissant d'une éventuelle rencontre des ministres des Affaires étrangères de Grèce et de FYROM, M. Nimetz a déclaré que "s'il pensait que cela pourrait conduire à une solution, je l'aurais déjà recommandé... mais je ne le ferai pas pour l'instant".
i-GR/ANA-MPA