Le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a adressé une lettre mercredi au commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn, pour l'informer des problèmes du Patriarcat oecuménique, a indiqué jeudi le porte-parole du ministère, Georgios Koumoutsakos. Mme Bakoyannis souhaite évoquer la situation du patriarcat et notamment la mise en doute systématique de son oecuménisme par la Turquie lors du déjeuner du Conseil des Affaires générales et des Relations extérieures lundi 22 juillet à Bruxelles.
La non reconnaissance de l'oecuménisme du Patriarcat permet à la Turquie d'utiliser toutes les armes juridiques pour surveiller les orthodoxes de Turquie et de soumettre le fonctionnement du patriarcat - dépourvu par ailleurs de personnalité juridique - à un contrôle aussi strict qu'étouffant. Par exemple, le patriarche doit disposer de la nationalité turque alors même que le fonctionnement de l'unique institut de formation en Turquie, l'école théologique de Chalki, a été suspendu par les autorités turques depuis 1971 et que par ailleurs la population grecque de Constantinople, de Smyrne et des îles d'Imvros et Tenedos, susceptibles de fournir des membres qualifiés a fondu au fur et à mesure des pogroms qui ont rythmé la seconde moitié du siècle dernier.
L'agenda du Conseil portera entre autre sur le 4e rapport du commissaire, Danuta Hubner, concernant la cohésion dans l'UE, les négociations du cycle de Doha pour le développement, l'OMC, les préparatifs du Sommet UE-Ukraine (en septembre), la situation au Darfour, mais aussi le Liban, la question palestinienne et, enfin, l'affaire Litvinenko.
i-GR/ANA-MPA