papandreou vasso
Quitte à paraître nostalgique, le président du PASOK, Georgios Papandreou, est resté fidèle à sa stratégie de défense de son action à l'époque où il était ministre des Affaires étrangères, lors d'une intervention mardi devant le Conseil parlementaire du parti, dressant un tableau très pessimiste de la politique du gouvernement de la ND sur les dossiers de l'actualité politique courante, et, notamment en matière de politique étrangère, accusant le gouvernement de manquer totalement de stratégie.
M. Papandreou a parlé "d'absence et de peur" du gouvernement dans les grands dossiers de la politique étrangère grecque, soulignant à propos de l'appellation de la FYROM, que le PASOK avait conduit le dossier très près d'une solution mutuellement acceptée, mais qu'à présent le gouvernement le ramène en arrière en 1993.
Une politique similaire a été suivie par le gouvernement dans les relations greco-turques, a ajouté M. Papandreou, critiquant le gouvernement d'être revenu à une "bilatéralisation" des relations et mis en garde contre le risque que l'Europe transpose le poids de ses relations avec Ankara sur la Grèce.
Enfin, M. Papandreou a vu dans la récente visite de M. Caramanlis en Australie une tentative d'exploiter "les sentiments purs et patriotiques" des Grecs de l'étranger.
Passant au chapitre de l'économie et, plus précisément à l'affaire des placements de caisses de sécurité sociale dans des obligations structurées, M. Papandreou a affirmé que les poursuites pénales auraient dû d'ores et déjà avoir été engagées et dénoncé le gouvernement de ne pas avoir rendus publics tous les contrats afférents. "Il ne le fait pas", a-t-il insisté, "parce que c'est une décision politique de dissimuler l'affaire".
Le chef de file de l'opposition a exhorté le gouvernement à "déposer, comme il se doit, tous les contrats de toutes les obligations et de toutes les caisses", alors qu'à propos du slogan "Rendez l'argent" il a expliqué qu'il ne concerne pas une seule caisse et une seule obligation en particulier, mais toutes les obligations et toutes les caisses.
L'autre thème de cette séance du Conseil parlementaire des socialistes concernait les embauches dans l'ensemble du secteur public que le PASOK chiffre à 365.000, accusant la ND de "corruption" dans sa politique d'embauches et d'"effort de prendre en otages de jeunes gens". M. Papandreou a cité à cette occasion les points du programme du PASOK, ainsi qu'une proposition de loi qu'il a déposée au Parlement, et qui sera débattue jeudi prochain, "un texte", a-t-il dit, "qui garantit le mérite, la transparence et des procédures claires en matière d'embauches".
i-GR/ANA-MPA