caramanlis polydoras
C'est en pointant "les bancs vides" du PASOK (parti socialiste) que le premier ministre, Costas Caramanlis, a ouvert les débats en séance plénière du Parlement mercredi en début d'après-midi en vue de la révision constitutionnelle. Une absence qui "exprime une tentative de sape des plus cyniques, un mouvement concerté", a fustigé le premier ministre. M. Caramanlis, a encore dénoncé l'absence du principal parti de l'opposition des tribunes de l'hémicycle le qualifiant de "violation annoncée de la Constitution".
"Je pense que cette absence, ce vide et cette fuite des députés du PASOK sont particulièrement dommageables pour le peuple, la vie publique, la qualité de la démocratie et les électeurs qu'ils représentent", a poursuivi M. Caramanlis, avant de passer ensuite en revue les principales propositions constitutionnelles de son parti, en donnant une grande place à la révision de l'article 16, qui devrait permettre le fonctionnement d'établissements privés dans l'enseignement supérieur.
Revenant sur le volte-face du PASOK, initialement favorable à la révision, M. Caramanlis a rappelé que "le chef de l'opposition avait lui-même fait référence à un ensemble de raisons qui impose la révision de cet article" qui, a-t-il noté, "est autoritaire et dépassé et asphyxie l'université publique", exhortant le PASOK à "dépasser sa confusion et sa faiblesse interne et trouver la voie de la responsabilité".
S'adressant par ailleurs aux partis de gauche, le premier ministre les a enjoint à reconnaître "les tendances actuelles vers un secteur éducatif européen unifié" et, faisant référence aux nombreux collèges et "centres libres d'études" qui foisonnent dans le pays, il a souligné qu'il est "de notre devoir de réagir contre des situations de facto échappant à tout contrôle de l'Etat" et que le Parlement à venir puisse "mettre en place un cadre juridique efficace qui empêche toute tentative d'activités anarchiques, qui instaure un ensemble de règles et de conditions strictes, tant sur la qualité des études mais aussi sur les qualifications des enseignants, qui ne peuvent être en deçà de celles des universités publiques".
i-GR/ANA-MPA