fassoulas elections
Les élections municipales et préfectorales du 15 octobre se sont déroulées sans incident dans tout le pays, et selon les premiers résultats publiées par le ministère de l’Intérieur, sont élus au 1er tour de scrutin avec plus de 42% des suffrages le maire d’Athènes, Nikitas Kaklamanis (ND) et le maire du Pirée, Panagiotis Fassoulas (PASOK), ainsi que Fofi Gennimata (PASOK) à la hyperpréfecture d’Athènes-Le Pirée et Panagiotis Psomiadis (ND) à la préfecture de Thessalonique. La gauche sortant relativement affaiblie du scrutin et considérant qu'il n'y a pas eu sanction du gouvernement, le premier ministre, M. Caramanlis, a exclu l'éventuallité d'élections législatives anticipées.
En mettant l’accent de la campagne sur la critique du gouvernement, la gauche avait voulu faire de ces élections un test politique et une sanction pour le gouvernement, mais le rêve du chef des socialistes, Georges Papandreou, d’emporter les élections locales pour mettre en difficulté le gouvernement est reporté à plus tard. L’impact de quatre semaines de grève des instituteurs qui ont rythmé la campagne électorale, n’a visiblement pas eu beaucoup d’impact sur les résultats, si ce n’est d’avoir été contreproductive pour la gauche. Jusqu’aux premières heures du lundi, avec près de 60% des bulletins dépouillés, le parti socialiste (PASOK) perdait six préfectures au profit de la droite et en gagnait trois par rapport aux élections de 2002, tandis que au niveau des villes ayant changé de couleur, 22 viraient au bleu (conservateurs), 15 au vert socialistes et 1 au rouge communiste.
Vassilis Papageorgopoulos devance très nettement ses concurrents à la mairie de Thessalonique, mais il est possible que tout se joue au 2e tour dimanche prochain.
Pour la première fois - et ce afin d’éviter une trop longue campagne électorale à deux tours-, le seuil de l’élection des maires et des préfets est ramené à 42%.
Le premier ministre, Costas Caramanlis, a déclaré dimanche soir en commentaire des premiers résultats des élections municipales et préfectorales que le gouvernement continuerait sa politique de changements et de réformes en vue de réaliser des progrès pour le pays, soulignant que son gouvernement agit avec responsabilité en ce sens.
« Notre stratégie », a-t-il dit, « conduit le pays hors de la crise héritée du passé », estimant que « nous n’hypothéquons pas l’avenir du pays pour être heureux passagèrement. Je veux être utile à mon pays. Le cercle vicieux des prestations préélectorales et des sacrifices ensuite sera brisé une fois pour toute, quel qu’en soit le prix politique. »
Le premier ministre n’a pas nié qu’il y ait eu des erreurs, mais en même temps affirmé qu’il n’était pas attaché à des idéologies et dogmatismes, écartant toute idée d’élections anticipées, puisque affirmant que le gouvernement poursuivra sa stratégie jusqu’au scrutin législatif de 2008.
M. Caramanlis a mis l’accent « sur les bons résultats de l’économie, reconnus par les instances européennes et organismes internationaux », une politique qu’il a mise en rapport avec les perspectives de développement régional et de meilleure distribution sociale.
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Le message politique au gouvernement est clair et net, a déclaré le président du PASOK (socialiste), Georges Papandreou, dimanche soir, en se rendant au centre électoral de Fofi Gennimata, candidate du parti à l’hyperpréfecture Athènes-Le Pirée et réélue vraisemblablement pour la 2e fois dès le premier tour.
M. Papandreou s’est félicité que ce scrutin constitue un message de fermeté contre le gouvernement après 2 ans et demi de pouvoir, réitérant les critiques de son parti sur une politique dirigée pour les puissants et basée sur le clientélisme, exprimant une fois encore sa position en faveur d’élections anticipées.
Le chef du principal parti de l’opposition s’est dit aussi fier de la bataille du parti et de ses cadres, ayant, comme il l’a souligné, fait revivre la vie politique du pays pour aller de l’avant, pour une Grèce de justice que réclament les électeurs.
Le SG du CC du KKE (communiste), Aleka Papariga, a estimé positifs vers 11h30 dimanche les résultats connus jusqu’à présent des suffrages du parti, allié du DHKKI (gauche), du Renouveau communiste et de l’Intervention des Citoyens de Gauche, avec une remontée du score au niveau préfectoral mais aussi des municipalités.
Mme Papariga a rappelé avoir souligné tout au long de la campagne que ces élections sont politiques, le programme de sa liste mettant en avant les problèmes sociaux, elle constate aujourd’hui que le bipartisme reste encore fort et que son parti essaiera encore de désengager les électeurs des deux grands partis.
Pour sa part, le président de Synaspismos (gauche radicale), Alekos Alavanos, a déclaré après avoir salué et remercié les milliers d’électeurs ayant donné leur confiance aux forces de gauche, que « notre objectif est de rester tous des citoyens actifs et que les mouvements ayant contribué à une présence unifiée de la gauche aux élections continuent. »
La première estimation faite par M. Alavanos avant l’examen des résultats complets des élections municipales est que cette rencontre des hommes de progrès, des jeunes, peut avoir une importance explosive, surtout en ce qui concerne la grande victoire à la mairie d’Athènes.
Toutefois, espoirs perdus pour M. Alavanos, le nouveau maire d'Athènes était conservateur. Nikitas Kaklamanis, élu au 1er tour du scrutin avec plus de 42% des voix, a souligné dans ses toutes premières déclarations vers 20h30 être décidé à se mettre au travail dès lundi.
Il est vrai que beaucoup de travail attend le nouveau maire s’il veut réaliser toutes les promesses de la campagne. Rien que pour le premier semestre de 2007, M. Kaklamanis a fait serment devant ses supporteurs que seraient plantés 2.000 arbres d'espèces différentes, parmi lesquels des lilas, de créer des "places de village avec platane et bancs" dans tous les quartiers d'Athènes, de recruter 40 médecins généralistes, de donner le feu vert à l'Organisme d'aides aux problèmes quotidiens des Athéniens, de faire du printemps 2007 une fête-concours pour les scolaires sur le thème "Connaître et embellir notre quartier", etc.
« Les problèmes d’Athènes n’ont pas de couleurs », a affirmé le nouveau maire, en allusion aux couleurs bleus-verts-rouges des partis politiques, remerciant chaudement les électeurs athéniens pour leur confiance, et les nombreux volontaires ayant participé à sa campagne, mais également ses adversaires pour une confrontation démocratique.
Invité à commenter ce scrutin du point de vue du poids politique, M. Kaklamanis a jugé encore trop tôt d’en tirer les conséquences avant d’avoir les résultats sur tout le territoire.
Le candidat PASOK à la mairie d’Athènes, Costas Scandalidis, a fait savoir dimanche soir aux premières heures de l’annonce des résultats confirmant la victoire certaine de la ND à la mairie d’Athènes, qu’il avait téléphoné au vainqueur, Nikitas Kaklamanis, pour le féliciter et lui souhaiter de réussir dans son mandat.
M. Scandalidis, qui a par ailleurs souligné l’abstention élevée à ce scrutin, « un fait », a-t-il dit, « qui justifie mon choix de me dévouer à la ville et de servir un renouveau politique à partir du bas », s’est engagé vis-à-vis de ses électeurs d’être présent à chaque coin de rue. »
Commentant les résultats électoraux connus jusqu’à présent, M. Scandalidis a estimé que ce scrutin est une victoire pour le PASOK, mais que plus important encore est cette nouvelle proposition faite dans son programme, les nouvelles conceptions urbaines présentées lors de sa campagne, lançant encore avec confiance « la graine a été semée. »
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Plus heureuse fut la candidate du PASOK, Fofi Gennimata, visiblement très émue, qui a été réélue dès le premier tour à l'hyperprefecture Athènes-Le Pirée. « Je remercie tous ceux qui y ont contribué. Ce sont des citoyens de toutes les formations politiques », a-t-elle dit avant d’ajouter que cette victoire est le résultat d’un dur travail qui « multiplie notre confiance que nous pouvons gagner le pouvoir central. »
i-GR/ANA-MPA