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Devant les ambassadeurs en poste à Athènes, Bakoyannis soutient le principe de la mutualité dans les relations de la Grèce avec la Turquie

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Από iNFO-GRECE,

En réunion lundi des ambassadeurs à Athènes - une première dans les annales de la diplomatie grecque destinée à se répéter tous les ans -, le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a passé en revue les grands dossiers de l’actualité, que sont les relations greco-turques, la question chypriote et la position de la Grèce dans le conflit au Proche-Orient, mettant aussi l’accent sur le rôle de la Grèce dans les Balkans et l’importance de la diplomatie économique.


Se référant à la politique de la Turquie, Mme Bakoyannis a dit que « notre priorité est de mettre à profit les possibilités que nous offre le mécanisme européen d’adaptation de la Turquie à l’UE. » Si le gouvernement soutient l’optique européenne de la Turquie, mais « sans chèque en blanc », a toutefois rappelé le ministre, il n’en demeure pas moins que, dans le cas où la Turquie se trouve dans l’impossibilité de faire progresser sa candidature à l’UE « pour des raisons indépendantes de nos dispositions et de notre politique, […] une position alternative est en étude. » « Ce doit être clair pour tous que nous ne nous relâchons pas, ni ne cessons de rechercher des solutions à tous les développements possibles », a insisté le ministre.

Plus précisément, Mme Bakoyannis a expliqué que dans les relations de la Grèce avec la Turquie, le gouvernement comptait sur le « principe de la mutualité », et s’appuyait sur trois axes: la stratégie de la Grèce pour valoriser le fait de la candidature de la Turquie à l’UE, rappelant en ce sens que les mois prochains seront cruciaux, étant donne l’examen que fera la Commission européenne sur les progrès turcs, une des obligations étant la mise en application complète du Protocole d’Ankara. « Nous espérons », a-t-elle dit, « que même au tout dernier moment, la Turquie agira dans le sens qui lui permettra de poursuivre sa route vers l’UE. Nous sommes en contact avec le gouvernement chypriote et avec nos partenaires pour pouvoir faire face aux développements de la meilleure façon. »

Le 2e axe dans les relations greco-turques, a poursuivi Mme Bakoyannis, se situe aux plans économique, énergétique, culturel et social, « certains jugeant de manière erronée comme très faibles les progrès qui sont realisés, alors que ces deux dernières années, ils sont au contraire impressionnants », a-t-elle relevé.

Le souci de créer des conditions de non-tension et d’éviter toute provocation, mais surtout les préparatifs pour une solution de nos problèmes avec la Turquie est le 3e axe dans les relations greco-turques, a souligné le chef de la diplomatie grecque, pour ajouter que « de la même manière que la Turquie agit pour ses intérêts, la Grèce en fait de même, l’intérêt de la Grèce étant le droit, le respect de ses frontières et autres droits souverains, le respect du Patriarcat (œcuménique) et l’entière liberté d’exercer ses devoirs, le respect de la minorité greco-orthodoxe et de ses droits effectifs. » A ce point, Mme Bakoyannis a mentionné également la nécessite d’éviter les provocations et l’abrogation du casus belli, ainsi que le besoin d’une contribution constructive d’Ankara au règlement de la question chypriote.

L’autre grand dossier qu’a évoqué le ministre a été justement la question chypriote et la recherche d’un règlement « juste et viable sur la base d’une fédération bicommunautaire et bizonale » devant être conforme « aux résolutions de l’ONU, à l’oeuvre accomplie jusqu’a présent par le SG de l’ONU et à la nouvelle conjoncture qu’est l’entrée de Chypre dans l’UE. » Selon Mme Bakoyannis, l’accord récent entre le président de la République chypriote, Tassos Papadopoulos, et le leader turco-chypriote, Mehmet Ali Talat, contracté lors de la visite du SG adjoint de l’ONU chargé des Affaires politiques, Ibrahim Gambari, est de bonne augure et allant dans le sens des entretiens à Paris entre MM. Papadopoulos et Annan.

Enfin, à propos du « commerce direct » et de la proposition dite de Famagouste (gestion économique conjointe par les deux communautés du port d’Amochostos/Famagouste sous occupation turque, ndlr), le ministre les a jugés comme « pouvant conduire à une amélioration sensible du climat entre les deux communautés. »

Mme Bakoyannis n’a pas manqué par ailleurs de rappeler le rôle important joué par Nicosie en cette période de crise au Liban, parlant de « oasis de paix, de stabilité et d’efficacité en Méditerranée du Sud-Est », estimant en outre que « les derniers événements ont ajouté une nouvelle arme dans le carquois Grèce-Chypre pour un règlement définitif et juste de la question chypriote. »

Apres avoir évoque encore la présence dynamique de la Grèce dans les Balkans au plan économique et politique, notamment par son soutien à l’optique européenne de ces pays, Mme Bakoyannis a exprimé l’espoir que le nouveau gouvernement de la FYROM (Ancienne République Yougoslave de Macédoine) contribuera à la recherche d’une solution au nom de ce pays, mais aussi l’espoir d’une solution « équilibrée » sur le statut futur du Kosovo, la Grèce suivant de près les concertations qui ont lieu à ce sujet.

Mme Bakoyannis a conclu sur « l’importance immense que le gouvernement donne à la diplomatie économique et culturelle », encourageant à ce titre la diaspora, l’Eglise orthodoxe et les ambassades à devenir des espaces de rencontre d’intellectuels et d’artistes, mais également sur les reformes prévues dans le cadre de la réorganisation des services ministériels, avec de nouveaux recrutements, création de services complémentaires et d’archives. « Notre objectif », a résumé Mme Bakoyannis, « est de défendre et d’optimiser l’intérêt national et le prestige de notre pays. »

i-GR/ANA-MPA

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