Cela ne pouvait tomber plus mal pour le président du PASOK, Yorgos Papandreou, qui a poursuivi mardi sa visite dans le Proche Orient en sa qualité de président de l'Internationale socialiste (IS) en se rendant en Israël et dans les territoires occupés palestiniens. Son projet d’entreprendre une nouvelle initiative en faveur du dialogue risque de ne trouver aucun écho, mis à mal par l’intransigeance des islamistes palestiniens au pouvoir, qui ont poursuivi cette semaine dans les pratiques terroristes par l’enlèvement d’un soldat israélien, et par la politique « œil pour œil » d’Israël.
Au cours d’un entretien d'environ 40 minutes avec le ministre israélien des Affaires étrangères, Tzipi Livni, centré sur les derniers développements dans le conflit israélo-palestinien dominés par l'enlèvement d'un soldat israélien par des hommes armés du Hamas, M. Livni a informé en détail M. Papandreou des prochaines actions qu'entend prendre Israël si les ravisseurs ne libèrent pas sur-le-champ leur otage, parlant des nouvelles données que créent ce nouveau rebondissement et se disant inquiet que la situation devienne totalement hors de tout contrôle dans les territoires palestiniens.
De son côté, M. Papandreou a proposé à M. Livni la convocation d'une conférence régionale pour promouvoir le dialogue et créer à nouveau un climat de confiance entre les deux parties, dès lors, a-t-il reconnu, que la crise actuelle aura pu être surmontée et qu'il y aura eu une issue heureuse à la prise d'otage du soldat israélien.
Un peu plus tôt, M. Papandreou avait été reçu par le patriarche de Jérusalem, Theophilos, à qui il a apporté son plein soutien à l'action du patriarcat. "Notre souci est de pouvoir assister dans la mesure du possible et de soutenir l'oeuvre du Patriarcat qui est très importante. Votre rôle est d'autant plus important dans la présente phase, motivée par la recherche de valeurs œcuméniques, et je pense que l'hellénisme et l'orthodoxie ont pour mission de faire ressortir ces valeurs à l'humanité", a déclaré M. Papandreou.
Par la suite, M. Papandreou devait s'entretenir avec le ministre israélien de la Défense, Amir Peretz, alors que plus tard dans l'après-midi une entrevue était attendue avec le président palestinien, Mahmoud Abbas, dans la bande de Gaza, mais avec qui l’accélération des événements et de l’offensive israélienne en bande de Gaza n’ont permis finalement qu’un entretien téléphonique.
M. Peretz a souligné à l'intention de M. Papandréou qu'après l'enlèvement du soldat israélien par des hommes armés du Hamas, il semble très peu probable d'empêcher une opération d'envergure dans la bande de Gaza par l'armée israélienne.
De son côté, M. Papandréou a mis l'accent sur la nécessité que les deux parties fassent preuve de retenue et de sang-froid, tout en exprimant son inquiétude quant à une intensification de la crise.
C'est sur la même longueur d'ondes que s'est déroulé son entretien avec Shimon Peres, alors que la tension croissante et l'opération qu’entreprenait l'armée israélienne dans la bande de Gaza ont obligé M. Papandréou à reporter sa visite dans la ville et d'y rencontrer le président Abbas.
i-GR/ANA-MPA