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Tensions après l’OPA du Crédit Agricole sur l’Emporiki grecque

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Από iNFO-GRECE,

Le feuilleton Crédit Agricole en Grèce connaît un nouvel épisode cette semaine avec le ministre grec de l'Economie et des Finances, Georgios Alogoskoufis, obligé de préciser mercredi devant les remarques de l’opposition que le gouvernement examinera toute offre de rachat de Emporiki Bank qui lui serait soumise, au même titre que l'offre publique d'achat soumise par le Crédit Agricole.


« S'il y a d'autres intéressés à soumettre des propositions pour Emporiki, le gouvernement les examinera bien sûr avec le même sérieux, comme il le fait avec la proposition des Français », a explicité M. Alogoskoufis, rappelant que la procédure est ouverte et qu'il existe un délai de quelques semaines.

Dans les rangs de l'opposition, le PASOK (socialiste) a posé la question du rachat de Emporiki Bank par le Crédit Agricole par la voix du responsable des Affaires économiques du parti et ancien ministre, Vasso Papandreou, à l’occasion d'un débat au Parlement sur la sécurité sociale.

« Emporiki, avec un actif de 20 milliards et des dépôts de 16 milliards, est valorisée à 3,1 milliards d'euros, et le prix du Crédit Agricole est jugé positif par le ministre. Finansbank [une banque turque rachetée dernièrement par la BNG, ndlr] a un actif de 6,7 milliards et des dépôts de 4,25 milliards, et son prix est de 4,5 milliards. Le Crédit Agricole investit 5% de ses fonds propres sur le marché grec sans risques, alors que la Banque Nationale de Grèce [met] 70% de ses capitaux sur le marché turc qui comporte un risque économique et politique considérable, au-delà du [risque] militaire », a soutenu Mme Papandreou s'interrogeant alors si Emporiki est vendue bon marché ou si Finansbank est achetée au prix fort.

De son côté, le député de Synaspismos (gauche radicale), Yannis Dragassakis, a pressé le gouvernement d'expliquer « pourquoi l'éventuel rachat de Emporiki Bank est une évolution positive, alors que sa fusion avec la Caisse d'Epargne de la Poste grecque ou la Banque Nationale voire sa marche autonome ne le seraient pas. » De même, le membre du Bureau politique du parti et responsable de la section Politique économique et sociale, Panagiotis Lafazanis, a affirmé le jour même que Synaspismos luttera de toutes ses forces pour « faire échec au bradage de Emporiki Bank au capital financier multinational et pour conserver Emporiki sous contrôle public. »

Interrogé par la presse sur la demande des employés de Emporiki Bank de rencontrer les représentants du Credit Agricole, ainsi que sur le risque de mobilisations, le ministre a invité plutôt les travailleurs à « comprendre que la procédure de dénationalisation est au profit de la banque, des travailleurs eux-mêmes et de l'économie en général. » D'ailleurs, le ministre a ajouté que l'échange de vues et le dialogue permettent de trouver des solutions et de faire face à tout problème où malentendu qui existerait.

Il est vrai que l’ascension du Crédit Agricole au sein d’Emporiki s’est fait à coups de communiqués, de démentis et de déclarations contradictoires qui ont mis à mal la confiance des employés de la banque grecque d’autant que le principal enjeu était le déficit de leur caisse de retraite.

La banque française fait une première approche dès 2002 avec la création d’une filiale commune Credicom dans le crédit à la consommation entre Sofinco (groupe Crédit Agicole) et la grecque Emporiki.

Un an plus tard, alors que le Français détient déjà 11% de l’Emporiki, Crédit Agricole se porte acquéreur de 10% supplémentaires que l’Etat grec met sur le marché dans le cadre des dénationalisations. A l’époque c’est le PASOK qui est au pouvoir et la droite dénonce la « braderie » destinée à camoufler le déficit de l’Etat en période préélectorale. Mais le Crédit Agricole ne veut pas du déficit de la caisse de retraite des employés de la banque grecque et demande à l’Etat grec de l’éponger auparavant.

Après le changement de la majorité à Athènes et l’arrivée des conservateurs au gouvernement, le Crédit Agricole revient à la charge et se déclare intéressé par une augmentation de sa participation dans le capital social de la banque grecque. Emporiki dément vigoureusement l’existence d’un tel projet, de même qu’un mois plus tard, en mai 2005, le ministre des Finances M. Alogoskoufis dément qu’une telle opération est encours mais laisse entendre que le problème du déficit de la caisse des retraites qui faisait obstacle était en passe d’être résolu. Comme nous l’analysions à l’époque, il n’y a pas de cession mais les conditions sont réunies. L’affaire sera effectivement confirmée en décembre de la même année quant la Emporiki souscrit à l’augmentation du capital de la banque grecque.

Aujourd’hui, le Crédit Agricole lance une offre publique d’achat portant sur 100% du capital de Emporiki offrant 23,5 euro par action. Il restera à connaître la décision des diverses caisses de retraite qui détiennent un ensemble de 27% de la banque. Leurs perspectives de désendettement sont telles qu’elles pourraient céder à la tentation.

i-GR/ANA-MPA

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