caramanlis johnston
Intervenant lors d’un au Forum sur le thème « Equilibrer la mondialisation » à l’OCDE dont il doit présider ce mardi à Paris une réunion ministérielle, le premier ministre grec, Costas Caramanlis, a ébauché la stratégie de la Grèce où il a plaidé plus particulièrement en faveur de la coopération économique au sein de l'Europe du Sud-Est, se félicitant qu’une région héritière d'un passe tumultueux a su s'engager sur la voie d'un avenir prometteur grâce à son adaptation et intégration à l'économie mondiale.
« La Grèce, en tant qu'unique membre de l'UE dans la région, encourage activement la coopération dans plusieurs domaines, tels que les transports, l'entreprenariat, le commerce, le tourisme, l'énergie. A travers des actions coordonnées, la région se transforme en un noeud énergétique international, en améliorent sa dynamique de croissance et en renforçant sa présence internationale », a dit le Premier ministre grec.
M. Caramanlis a réitéré son ferme attachement à promouvoir les grandes reformes dont le succès assure en grande partie la compétitivité sans laquelle les pays auraient les plus grandes difficultés à rendre tangibles les bénéfices de l'intégration mondiale.
Et s'il a reconnu que les forces du marché qui dépassent les frontières nationales privilégient avant toute chose l'efficacité, sans garantir à elles seules une juste répartition (des bénéfices), M. Caramanlis a rejeté catégoriquement toute politique de repli sur soi comme remède aux déséquilibres mondiaux, estimant qu'au contraire ces déséquilibres doivent inciter à la vigilance, afin que les gouvernements fassent le nécessaire pour promouvoir des changements, mettent en application les reformes nécessaires et coordonnent les procédures qui créeront des économies compétitives et des sociétés fortes et cohésives. « De nombreux pays doivent accélérer - et c'est ce que nous faisons pour notre part - le rythme des changements structurels afin d'intégrer l'environnement des affaires mondial et mettre à profit les opportunités que créent les marches ouverts et le libre commerce », a-t-il dit.
M. Caramanlis a insisté également sur l'impératif de respect de l'environnement, et a parlé recherche et innovation, mais aussi enseignement et formation, comme étant quatre facteurs-clés de ce grand effort de reforme.
« La mise en oeuvre des reformes constitue une opération difficile. Les conditions économiques et politiques jouent un rôle majeur. Souvent, le coût des reformes est directement visible et influe sur des groupes précis (de population), alors que les bienfaits sont surtout à moyen et long terme. Mais ils se diffusent dans toute la société. Et ceci constitue le principal objectif pour nous tous », a-t-il ajouté.
i-GR/ANA-MPA