Le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, est arrivée vendredi à Salzbourg pour participer au Conseil informel des ministres des Affaires étrangères de l'UE, avec à l'ordre du jour les développements relatifs au programme nucléaire de l'Iran et la crise provoquée par les caricatures du Prophète Mahomet. Samedi, les débats seront consacrés aux Balkans occidentaux et plus particulièrement à leur perspective européenne et y participeront les ministres des AE des pays de la région, le médiateur spécial de l'ONU pour le Kosovo, Martti Ahtisaari et le représentant autrichien adjoint de la force de l'ONU au Kosovo (UNMIK), Albert Rohan, et le président du Kosovo, Fatmir Sedjiu.
En marge des travaux du conseil, Mme Bakoyannis s'est entretenue vendredi soir avec son homologue turc, Abdullah Gül, et souligné que "la Grèce croit en la perspective européenne de la Turquie avec les exigences et conditions à remplir sur la voie vers l'Europe". "Nous pensons que nos deux peuples désirent avoir une bonne relation amicale et nous pensons également que le peuple turc a un avenir européen et que nous aurons beaucoup de travail pendant le parcours (vers l'Europe)", a-t-elle encore déclaré en soulignant s'être entretenue avec M. Gül de questions d'intérêt mutuel.
Les deux ministres ont qualifié leur entretien de constructif et utile et indiqué que celui-ci serait suivi de nombreuses rencontres dans l'avenir, Mme Bakoyannis annonçant avoir d'ores et déjà adressé une invitation à M. Gül à visiter rapidement la Grèce. "Nous aurons beaucoup d'occasions de nous rencontrer et si pas, nous les créerons", a souligné à son tour M. Gül tout en insistant sur la relation de confiance mutuelle qui le lie avec son homologue grecque et qui donnera un nouvel essor aux relations des deux pays.
Vendredi soir, Mme Bakoyannis devait participer à un débat télévisé, avec la participation de quatre autres ministres des AE y compris le ministre autrichien des AE, Ursula Plassnik, sur les évolutions et perspectives dans les Balkans.
La présidence autrichienne vise à ce que les concertations aboutissent à un document, dont le contenu reflètera l'esprit des décisions qui ont été prises au cours de la présidence grecque au Sommet de Thessalonique en 2003 sur l'élargissement et qui décrira, tant la volonté de l'UE de soutenir la perspective d'adhésion des pays de la région, que la nécessité d'effectuer des réformes importantes internes dans ces pays.
Les travaux du Conseil se clôtureront samedi après-midi avec un débat sur le "Dialogue des Cultures".
i-GR/ANA