greve irakleio
En grève déjà toute la semaine dernière suite au désaccord avec le ministère de la Marine sur les retraites, les marins ont décidé ce week-end de prolonger de 4 jours leur mouvement, alors que les manques dans les produits frais se fait sentir sur plusieurs îles. Voyant leur production périr sur les ferries, les agriculteurs s'en sont pris aux navires du quai d'Irakleio jetant des tomates et mettant le feu sur des pneus. Des centaines de touristes européens, au retour des vacances de février, attendent la traversée des ferries vers l'Italie.
La charge de produits frais en attente d'embarquement en Crète est estimée à 2.000 tonnes dont la moitié serait périmée dans deux jours. Plus de 200 camions restent ainsi bloquées au port du Pirée à destination des îles de l'Egée, de Crète et du Dodécanèse, tandis que les grévistes ont empêché un bateau de croisière à destination de la Chanée puis de Venice d'embarquer. Sur tous les ports du pays, les centaines de conducteurs et des passagers, restent en attente d'un départ.
Situation identique à Patras où les autorités ont averti trois ferries qui étaient partis d'Italie de se diriger vers Igoumenitsa, le port de Patras étant surchargé des véhicules et de camions bloqués. Des opérateurs français qui avaient envoyé des classes en voyage scolaire pendant les vacances de février ont informé la rédaction d'iNFO-GRECE qu'ils ont dû prolonger le séjour, le car qui devait faire la traversée samedi en ferry vers l'Italie étant bloqué. L'opérateur déplorait l'absence d'alternative, les marins grecs ayant le quasi monopole des traversées Grèce-Italie.
Les grévistes réclament notamment l'absorption des marins au chômage, la création d'une caisse de chômage indépendante, le doublement de la prime au départ, et la couverture par le budget de l'Etat des allocations de l'ensemble de leurs caisses sociales.
i-GR