Le porte-parole par intérim du gouvernement, Evanghelos Antonaros, invité dans son point de presse jeudi à commenter la visite éventuelle du secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, prochainement à Athènes, a déclaré que les discussions étaient ouvertes pour la fixation d'une date. Selon des informations de la presse grecque, cette visite pourrait avoir lieu les 26 et 27 janvier, concluant la tournée de la diplomatie britannique dans la région. Une tournée très contestée sur l’île Chypre, colonisée par la Grande-Bretagne jusqu’en 1960 et dont la politique ouvertement pro-turque se manifeste encore aujourd’hui sans complexes.
Evoquant le problème que crée pour Nicosie l'insistance du ministre britannique à rencontrer lors de sa visite à Chypre le dirigeant turco-chypriote, Mehmet Ali Talat, au dit "palais présidentiel" dans les territoires occupés, M. Antonaros a observé que "nous comprenons fort bien les sensibilités particulières du gouvernement chypriote, lesquelles sont fondées du reste sur les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", ajoutant que "les gouvernements chypriote et britannique se concertent en vue de la visite de M. Straw".
La République chypriote en tout cas a fait clairement savoir que si « sa sensibilité » n’était pas prise en compte, le ministre britannique pourrait ne pas être reçu par le Président Papadopoulos. Londres de son côté se veut rassurant répétant qu’il n’y a pas de changement quant à la position britannique sur la question de la (non)reconnaissance de l’autoproclamée République turque de Chypre du nord, dans les territoires occupés du Nord de l’Île.