"L'heure est venue pour que les Serbes et les Albanais du Kosovo surpassent les malheurs du passé, se serrent la main et prouvent qu'ils sont aptes à vivre en tant que bons voisins de l'Union européenne, tel est le message de l'initiative médiatrice de l'Internationale socialiste (IS), qui soutient également les efforts de la communauté internationale sur le statut de ce pays", a déclaré le président du PASOK, Georges Papandreou, lors d'une conférence de presse à Sofia en clôture des travaux jeudi du groupe de travail sur l'Europe du Sud Est.
Pour la première fois se sont retrouvées à la même table des personnalités politiques de toute la région invitées à discuter de la question du statut du Kosovo, ont souligné le président du groupe de travail, M. Papandreou, le Secrétaire général de l'IS, Luis Ayala, et le président du Parti socialiste bulgare et Premier ministre, Serguei Stanisev.
Etaient présents également le Premier ministre de FYROM, Vlado Buckovski, les anciens Premiers ministres d'Albanie, Ilir Meta et de Roumanie, Adrian Nastase, ainsi que des représentants des partis de gauche d'Albanie, Belgrade étant représenté par deux conseillers du Président de Serbie, Boris Tadic, alors que Pristina l'était par le président du Parti démocratique.
M. Papandreou s'est félicité des résultats de cette réunion, au vu que "toutes les parties sont convenues que toute solution (au statut du Kosovo) doit être acceptée par tous. Lorsque les deux parties, Pristina et Belgrade, se serreront les mains et diront "oui, ceci est la décision", tous, nous aurons le règlement que nous souhaitions. Une solution s'ouvrant sur une nouvelle époque dans les relations entre Serbes et Albanais du Kosovo et qui consistera en la meilleure garantie qu'il n'y aura plus à l'avenir de nouveaux conflits, et que par ailleurs il n'y aura pas de précédents, des précédents négatifs, dans toute la région".
La preuve a été faite, a ajouté le président du PASOK, que les forces de progrès de l'Europe du Sud-est sont en mesure de discuter de questions importantes d'intérêt commun sans "l'égide obligatoire d'une grande puissance comme cela a été le cas précédemment".
La question du Kosovo examinée par l'IS a été un début crucial pour un échange de vues, a conclu M. Papandreou, se disant certain que la prochaine rencontre de l'IS à Athènes en janvier prochain sera de la même importance.
L'IS recommande que la solution pour le Kosovo soit fondée sur le respect des valeurs et principes démocratiques, des droits de l'Homme de tous les citoyens indépendamment de leur nationalité, religion et autres spécificités, alors que l'optique européenne des Balkans occidentaux doit jouer un rôle catalyseur dans le processus.
Jeudi, M. Papandreou s'est entretenu avec le président bulgare, Georgui Parvanov, une rencontre axée essentiellement sur l'inauguration prochaine du nouveau poste douanier Iliden-Exochi aux frontières de la Grèce et de la Bulgarie.
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