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Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion au Phanar au patriarcat œcuménique de Constantinople, les primats des Eglises orthodoxes autocéphales et leurs représentants ont indiqué qu'en "regard de la gravité de la situation au patriarcat de Jérusalem et après de longues concertations, ils ont invité fraternellement le patriarche de Jérusalem, Eirinaios, a démissionner volontairement de son poste".
"Le refus du patriarche Eirinaios d'accepter la décision de la majorité du Saint Synode du Patriarcat de Jérusalem quant à sa destitution entraîne de ce fait la radiation de son nom des diptyques orthodoxes", conclut le communiqué.
Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomeos I, a lu en personne le communiqué publie après huit heures de concertations qui ont abouti à la radiation du patriarche Eirinaios des diptyques orthodoxes.
Les diptyques sont des feuilles ou cartes à deux volets où sont inscrits les noms des vivants et des défunts pour lesquels le fidèle aimerait prier en particulier et qui sont remis au prêtre qui prie pendant la liturgie pour les personnes nommées.
Répondant aux questions de la presse Bartholomeos I a souligné que Eirinaios est désormais ex-patriarche de Jérusalem alors qu'est reconnue la commission tripartite qui gère actuellement le patriarcat de Jérusalem pour qu'il procède à l'élection du locum-tenens du siège patriarcal de Jérusalem ainsi que le prévoit la législation jordanienne. Le patriarche Eirinaios a déclaré pour sa part, àson départ du patriarcat œcuménique, "c'est moi qui reste le patriarche normal".
Convoqué par le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomeos I, le synode rassemblait 42 représentants de 14 Eglises orthodoxes, dont ceux des patriarcats d'Alexandrie, d'Antioche (siège à Damas) et de Moscou, ainsi que des Eglises de Chypre, de Grèce, de Serbie et de Pologne notamment.
Le patriarche Eirinaios est accusé d'avoir loué secrètement à long terme à des hommes d'affaires juifs deux bâtiments appartenant à son patriarcat et abritant des hôtels dans la vieille ville de Jérusalem. Il avait été désavoué par sa propre hiérarchie au cours d'un synode à Jérusalem le 7 mai.
"Les décisions du synode doivent être respectées de tous", dit Athènes
Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Panagiotis Scandalakis, a souligné mardi que "la réunion des chefs des Eglises orthodoxes, qui s'est tenue aujourd'hui au Phanar pour examiner -avec un fort sentiment de responsabilité ainsi que l'impose le problème survenu au patriarcat de Jérusalem- sous la présidence du patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomeos I, a pris selon les règles et principes saints, les décisions qui doivent être respectées de tous. Il est évident que quiconque ne respecte pas ces décisions portera entièrement la responsabilité d'éventuels développements négatifs".
i-GR/ANA