La Grèce a cru un moment avoir l'honneur et… l'embarras de recevoir le nouveau Secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Condoleezza Rice, actuellement en tournée régionale. Il n'en sera rien ; Mme Rice, après avoir visité durant le week-end la Turquie puis hier Israël, elle est attendue aujourd'hui à Paris. Il est vrai que vus de Washington, les problèmes greco-turcs et la question chypriote, sont de second ordre devant l'issue de la guerre en Irak et du conflit israélo-palestinien.
A Paris, qui se félicite d'être la capitale européenne que le Secrétaire d'Etat américain a choisi pour son premier grand discours sur le continent, on espère un réchauffement des relations franco-américaines et la sortie de la quarantaine diplomatique dans laquelle s'est trouvée la France depuis son opposition à la Coalition internationale d'intervention en Irak.
De son côté Mme Rice qui rencontrera demain le Président Chirac et son homologue français, le ministre des Affaires étrangères M. Barnier, va chercher à s'assurer du soutien de la France, considéré influent auprès de l'Autorité palestinienne, pour obtenir son premier succès diplomatique avec le retour de l'Israël et des Palestiniens sur la table des négociations.