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Gia tin Ellada, gamo to ! Les G.O. ont gagné leurs J.O.

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Από iNFO-GRECE,

La Grèce avait promis des Jeux Olympiques exceptionnels, des Jeux de rêve. Personne ne l'avait cru et elle l'a répété inlassablement au point d'en agacer jusqu'aux Grecs eux-mêmes. A la tombée du rideau, l'avis est unanime, les Jeux sont réussis, les Jeux ont été magnifiques, les meilleurs jamais vus ! Dommage qu'il ait fallu attendre le dernier jour pour l'avouer.


Les Grecs ont mis tout leur cœur pour les réussir, et tout leur argent. Il en allait de leur fierté : le fardeau hérité de l'Histoire, ils devaient prouver au monde qu'ils étaient capables de le porter sur les siècles des siècles. Cette Histoire qui leur a enseigné qu'il n'y a pas de grands défis sans sacrifices. Alors ils ont demandé le défi et, ne sachant pas comment le leur refuser, au troisième appel, on le leur a accordé. Ce ne fut pas le centenaire des JO, non plus les Jeux de l'An 2000. Les Premiers Jeux du millénaire était la dernière date symbolique qui restait. Et, ce fut la bonne, peut-être même la meilleure. Patiemment, obstinément, les Grecs ont attendu et l'ont eu.

Athènes n'était pas une ville occidentale et la Grèce pas une nation respectable. Les Grecs étaient des sympatiques GO, Gentils Organisateurs pour Clubs de vacances, mais de là à leur confier une affaire aussi sérieuse que les JO... Pire que des bizuts, ils ont dû subir, ici et là, souvent par presse interposée, les gouailleries des plus grands, les plaisanteries des plus petits, sans pour autant leur faire miroiter la prespective d'une admission parmi l'élite. Les JO d'Athènes étaient un mal nécessaire, une dette qu'il fallait s'acquitter pour solder les comptes d'un siècle de prête-nom à titre gracieux. Et, tous ceux-là s'étaient préparés à aller lui faire la fête à cette Athènes prétentieuse qui voulait égaler Sydney, Atalanta, Barcelone… sans compter les prétendantes jusqu'à-là déçus, Paris, Moscou, Pékin… Les plus courageux allaient de gaieté de cœur : que de reportages sensationnels en vue, les délégations officielles prises dans des bouchons interminables devant des feux rouges en panne, des stades encore en chantier, des installations qui ne marchent pas, il y en aurait pour des heures et des heures à conter l'enfer grec. Les autres prenaient la direction Athènes, la peur au ventre : tous les terroristes du monde s'étaient donnés rendez-vous à Exarheia.

Il n'y eu ni pagaille, ni attentat. Jour après jour, chacun a cessé de guetter le scoop qui ferait la Une de son patron et s'est contenté à commenter les épreuves sportives. Les Jeux pouvaient alors commencer, sauf qu'ils avaient… déjà commencé depuis une semaine. Dommage, mais mieux vaut tard que jamais. On a commencé donc à découvrir les athlètes, à voir comment ils étaient contents d'être là, à Athènes, chez eux au pays de l'hospitalité, étangers parmi les étrangers, ensemble pour la plus grande fête de la Jeunesse, à concourir sous le regard des dieux. Quelle magnifique image que celle qui est venue clôturer les Jeux dimanche soir ! l'Italien Stephano Baldini, vainqueur du marathon sur le parcours historique qui reliait la fameuse plaine à l'Athènes antique, couronné et médaillé, entonnant l'hymne de son pays, complètement noyé dans l'émotion.

De l'émotion, il y a en eu tout au long des Jeux. Il fallait y être pour la sentir et les Grecs se sont rendus nombreux dans les Stades, donnant un exemple unique de philathletisme. Le plus beau des publics qu'on ait vu. Qui a imprimé sa passion et sa conduite aux supporters étranger, si étonnés par la ferveur de leurs hôtes. Des tribunes enflammées dans les stades on en connaît. Mais ici point de fanatisme, mais une communion du public avec les athlètes qui portent ses couleurs. De l'amour d'un peuple pour ses garçons et ses filles qui ont prêté serment d'offrir leur meilleur. "Gia tin Ellada, gamo to / Pour la Grèce, bordel !", avait crié une des championnes olympiques grecques à Barcelone dès qu'elle a réalisé qu'elle avait sa médaille. Et c'est depuis devenu plus qu'un slogan, une force qui pousse d'aller plus haut, plus loin. A se dépasser, à braver ses limites.

Pour la Grèce, bordel ! C'est aussi la seule raison que les Grecs se sont trouvée pour aller jusqu'au bout de leurs ressources, au propre et au figuré, et réussir ces Jeux d'Athènes 2004. Les dépassements budgétaires, la hantise qu'un fou de dieu ne vienne gâcher la fête en noyant tout dans le sang, la pression internationale, le calendrier serré… Des causes externes, comme des maux internes ont rendu l'organisation de ces Jeux la plus difficile que l'institution olympique n'ait jamais eu à entreprendre. Les Grecs en jouant le tout pour le tout, en misant sur la réussite, ont neutralisé les menaces externes et dépassé leurs propres handicaps. Il n'y a pas d'enjeu sans mise, et là il fallait être Grec pour savoir qu'il y a des moments où il n'y a pas à compter, où seul le résultat compte. Le résultat était au rendez-vous. Les comptes, ce sera pour demain - et, sûr qu'on le lavera notre linge sale ; mais demain est un autre jour ! Aujourd'hui, on a gagné ! Κερνάμε !

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