Παράκαμψη προς το κυρίως περιεχόμενο

La Turquie souffle le chaud et le froid au-dessus de la mer Egée

Profile picture for user iNFO-GRECE
Από iNFO-GRECE,

Pendant que le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul, annonçait vendredi la prochaine réouverture de la Faculté de Théologie de Chalkis, le général de l'armée turque, Ilker Basbug, n° 2 de l'état-major, déclarait de son côté qu'il n'est pas question que la Turquie "fasse marche arrière en ce qui concerne ses intérêts légaux et vitaux en Egée", et histoire de brouiller un peu plus les intentions des "aimables" voisins, des avions de l'armée turque se sont promenés le même jour sur le ciel de l'Egée comme s'ils étaient chez-eux, mettant en danger un avion civil de l'aviation chypriote.


Dans une interview télévisée, M. Gül a informé que des discussions ont lieu à l'heure actuelle entre le Patriarcat, le Conseil Supérieur de l'Enseignement et le ministère de l'Education nationale. A se demander de quoi on puisse discuter dans un pays qui se veut démocratique, pluraliste et candidat à l’Union Européenne, pour autoriser une école théologique - école phare d’une religion officielle - à fonctionner. Peut-on imaginer qu’il peut y avoir des conditions pour la levée d’une interdiction somme toute autoritaire ? Quel genre de bakchich faudrait-il verser pour que "les discussions" qui durent depuis des années aboutissent un jour ?

Toujours est-il qu’au moment où M. Gül faisait cette annonce très attendue des Grecs et de toute l’Orthodoxie, le général turc Ilker Basbug dans un discours prononcé au cours d'un congrès à Istanbul déclarait "qu'il n'est pas possible d'obtenir des progrès précis pour le règlement des problèmes entre la Grèce et la Turquie", ajoutant encore que "nous ne pouvons faire de concessions en ce qui concerne nos intérêts vitaux et légaux en Egée au sujet de l'utilisation des eaux internationales et de l'espace aérien, ce qui est nécessaire à la sécurité, aux transports et aux ressources naturelles". Surtout ce "ressources naturelles" donne bien une idée de l’appétit turc quant au gisements pétroliers de l’Egée.

Heureusement pour le général, même si "ces questions doivent être réglées avant la finalisation des concertations d'adhésion [à l’Union Européenne]", "Selon l'Agenda 2000 et les décisions de Helsinki, ce règlement des problèmes ne constitue pas un préalable pour l'ouverture des concertations d'adhésion à l'UE", a estimé l'officier turc.

"Les déclarations du No 2 de l'état-major général des forces armées turques, le général Ilker Basbug, minent les concertations qui ont eu lieu (entre la Grèce et la Turquie) et ne contribuent pas au règlement des problèmes", a réagit aussi-tôt le porte-parole du gouvernement grec, Theodoros Roussopoulos.

Il n'empêche que le même jour, deux RF4 et deux F-16 de l'aviation militaire turque ont pénétré l'espace aérien de l’Egée à 20 miles au sud de l'île de Rhodes sans déposer leurs plans de vol harcelant un avion civil de Cyprus Airlines. Le pilote a dû désamorcer le système automatique d’évitement des collisions, tandis que les avions de l'armée grecque devaient venir intercepter les contrevenants.

Un peu plus au Nord, au-dessus de l'île de Lesvos, neuf formations impliquant une vingtaine de navires de la flotte aérienne turque ont transgressé les règles de circulation du FIR d’Athènes et dans un cas, il y a eu violation de l’espace aérien national grec. Là aussi les pilotes grecs ont dû intervenir pour repousser leurs "aimables" collègues et voisins, candidats "européens".

Βαθμολογήστε πρώτοι αυτό το άρθρο