Le Premier ministre grec, Costas Karamanlis, s'est dit absolument satisfait de la déclaration du président américain, George Bush, sur la sécurité des JO d'Athènes, en soulignant de manière très significative que le fait que M. Bush père sera en substance le chef de file de la délégation américaine à Athènes "constitue un vote de confiance", tandis que sur le dossier chypriote M. Karamanlis n'a pas rencontré d'hostilité particulière conséquemment au vote négatif des chypriotes grecs au référendum sur le plan Annan.
"J'aurais aimé y aller, mais c'est la saison politique ici. J'enverrai mon père pour diriger la délégation", a déclaré le Geoerges Bush junior en recevant à la Maison Blanche le Premier ministre grec Costas Karamanlis, ajoutant qu'il était heureux que la Grèce félicitant M. Karamanlis pour faire en sorte que "les gens puissent s'y rendre dans un environnement aussi sûr que possible".
S'adressant à une conférence de presse à Washington après sa rencontre un peu plus tôt dans la journée avec le président Bush, M. Karamanlis a déclaré avoir informé exhaustivement la partie américaine des préparatifs des JO et de la coopération étroite en cours avec les alliés et partenaires de la Grèce en matière de sécurité.
M. Karamanlis a démenti une nouvelle fois des informations faisant état que Washington ait posé implicitement une demande pour des mesures de sécurité renforcées pour les athlètes américains, assurant qu'il n'a pas été question d'envoi d'agents américains armés à Athènes pour assurer la sécurité des athlètes américains. La Grèce est décidée à garantir le succès absolu des Jeux dans le domaine de la sécurité et qu'elle sera extrêmement minutieuse dans les moindres détails, a dit le Premier ministre en rappelant que la Grèce a accordé une enveloppe de 1,2 milliard de dollars pour la sécurité des JO, soit trois fois plus que Sydney et trente fois plus que Atlanta.
Au chapitre de la question chypriote, M. Karamanlis a réitéré qu'il faut respecter la volonté exprimée par les deux communautés lors des referendums sépares à Chypre le 24 avril, tout en maintenant avec fermeté l'objectif central de la réunification de l'île, l'objectif de M. Karamanlis étant d'expliquer que le 'non' greco-chypriote au plan Annan ne doit pas être interprété comme un 'non' a une solution
Selon des informations de presse, M. Bush a affirmé connaître très bien le dossier et signalé qu'il ne faudra en aucun cas, malgré le résultat des referendums, laisser se perdre n'importe quelle occasion de règlement.
M. Karamanlis a insisté que si le plan Annan reste assurément une base de discussion, il n'en reste pas moins qu'il n'est pas équilibré et que, de ce fait, la partie greco-chypriote souhaite "plus de choses". Rappelant les concertations devront reprendre "pour le bien de la région et des deux communautés", M. Karamanlis a observé que s'agissant des points qui nécessitent renégociation, la parole revient en premier lieu a la République chypriote.
Toujours en matière de politique étrangère, le Premier ministre n'a pas manqué de faire référence au dossier des relations greco-turques, pour souligner que l'amélioration des relations entre les deux pays, à la fois au niveau bilatéral et dans le cadre européen, contribuera à consolider la stabilité dans la région.
Selon des informations, M. Karamanlis a posé au Président américain la question de la réouverture de la Faculté de Théologie de Halki, en mettant en relief toute l'importance de cette institution pour le Patriarcat œcuménique, et M. Bush a réagi positivement, selon des sources gouvernementales, et exprimé son soutien à la réouverture de la Faculté.
A l'agenda des entretiens Karamanlis-Bush figuraient également l'Irak, les Balkans - et surtout la situation au Kosovo -, le Proche-Orient, l'économie - avec une mention spéciale à l'augmentation des prix du pétrole -, les investissements et le tourisme.
i-GR/ANA