La Nea Dimokratia de Costas Karamanlis se maintient en tête des sondages sur les intentions de vote en vue des élections législatives du 7 mars, devançant le PASOK de Georgios Papandreou de 3,7%, tandis que la différence est de 16,5% parmi les personnes interrogées sur le parti qui gagnerait les élections, selon l'enquête de l'institut MRB réalisée avant l'affaire Pachtas et publiée aujourd'hui par le quotidien Kathimerini. Dans un autre sondage réalisé après l'affaire Pachtas par VRPC et diffusé par SKY TV, l'écart à l'avantage de la droite s'élève à 6%.
Le sondage a été réalisé du 16 au 26 janvier auprès de 2000 personnes, soit après que le Premier Ministre Costas Simitis ait annoncé sa demission du PASOK et désigné son succésseur Georgios Papandreou, mais avant que le scandale Paschas concernant des concessions immobilières au groupe Porto Karras n'ait atteint son sommet médiatique. Tenant compte de l'effet Pachtas, un autre sondage réalisé par VPRC pour le compte de la chaîne TV Sky, enregistre une différence de 6% entre les deux partis, contre 3,2% précédemment dans le même sondage, avec Nea Dimokratia à 47% et le PASOK à 41% des intentions de vote.
Selon le sondage de Kathimerini, la ND récolte 39,1% des intentions de vote contre 35,4% pour le PASOK ; le KKE (Parti communiste) avec 5,1% assurerait son entrée au prochain Parlement, mais Synaspismos (communistes reformateurs), DHKKI (radicaux socialistes) et LAOS (droite traditionaliste) avec respectivement 2,95%, 1,25% et 2,2% restent en deçà de la barre des 3% pour l'entrée au Parlement.
Selon l'enquête VRPC, les anciens électeurs de Nea Dimokratia se déclarent prêts à voter à nouveau pour leur parti à 91% mais seuls 77% de socialistes se disent prêts à voter PASOK, malgré le changement de la direction du parti. Le PASOK perd aussi 8,5% d'électeurs qui passent à droite, le taux du mouvement inverse étant de seulement 1,3%. L'afflux d'électeurs de la gauche communiste (14,3% récupérés auprès de Synaspismos et 8,7% au KKE) ne suffiront probablement pas à compenser les pertes.
Dans les autres questions du sondage, les deux leaders Karamanlis (37,6%) et Papandreou (37,5%) sont à égalité quant à leur capacité à affronter les problèmes du pays ou à prendre la tête du gouvernement. Karamanlis présentent un léger avantage dans la confiance au gouvernement, Papandreou étant jugé plus "sympathique" et "attirant" !