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Voilà une commémoration nationale qui est devenue un cauchemar pour les gouvernements grecs. Chaque année, l'anniversaire du soulèvement des étudiants de l'Ecole Polytechnique et dans leur sillage des Athéniens en novembre 1973, prélude à la chute de la dictature des colonels en Grèce, fait craindre le pire. C'est que pour certains la lutte n'est pas finie, et le débordement de la manifestation annuelle est systématiquement recherchée. Pour l'anniversaire exceptionnel des 30 ans, dont les cérémonies dureront 3 jours à partir de ce week-end, pas moins de 7.000 policiers seront mobilises.
Les forces de l'ordre assureront la sécurité des ambassades, ministères, banques et facultés tout au long du parcours de la grande manifestation qui clôture chaque année l'anniversaire.
Pour ce 30e anniversaire, les portes de Polytechnique seront ouvertes pour permettre aux délégations politiques, syndicales, aux scolaires et étudiants, à une foule d'Athéniens de venir déposer gerbes et fleurs au monument dédié aux victimes de l'assaut mortel des chars de la junte militaire et conserver vivante la mémoire des luttes populaires contre le fascisme.
C'est à 14h lundi, une fois les portes de Polytechnique fermées, que les manifestants défileront du centre d'Athènes à l'ambassade des Etats-Unis avec en tête du défilé le drapeau de l'Université porté par les étudiants de 1973.
i-GR/ANA