Le dernier rapport du Département d'Etat concernant les organisations terroristes grecques "17 Novembre" et "Cellules révolutionnaires" n'a sans doute pas été revu et mis à jour, a estime le porte-parole du gouvernement, Christos Protopapas, dans son point de presse vendredi, commentant le fait qu'une nouvelle fois ces deux noms figurent dans la liste des 36 organisations terroristes publiée chaque année aux Etats-Unis.
M. Protopapas, qui a rappelé les commentaires de satisfaction des autorités américaines faits récemment sur la coopération entre Washington et Athènes, ainsi que les déclarations de l'ambassadeur des Etats-Unis à Athènes, Thomas Miller, "qui vont dans le même sens", a qualifie cette liste comme reflétant des "modes de pensée bureaucratiques" et ne faisant que "réitérer ce qui avait déjà été constaté l'an dernier".
Par ailleurs, dans un bulletin d'information, qui fait partie du rapport du Département d'Etat et qui considère que les médias publics en Grèce sont orientés politiquement, M. Protopapas a souligné que probablement les auteurs de ce document "ignorent la réalité européenne. Dans toute l'Europe il existe une télévision publique puissante et de grands progrès ont été faits pour plus d'objectivité dans l'information. En Europe et en Grèce, nous avons et nous aurons une puissante télévision publique, même si les Américains en prennent acte ou non".
Pour sa part, au nom de Synaspismos (formation de gauche), Nicos Houndis, membre du bureau politique, a déclaré que "le rapport du Département d'Etat qui revient sur la question du terrorisme en Grèce constitue une tentative d'escalade des interventions américaines sur le plan politique grec", rappelant la série d'articles de presse sur la sécurité des JO de 2004, et dénonçant les commentaires sur la télévision d'Etat, il conclut que le gouvernement "doit préciser le cadre et le contenu de la dite bonne coopération avec les services américains".