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M. Simitis présente une ''feuille de route'' pour la convergence de la Grèce avec l'Union Européenne

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Από ANA-MPA,

Le Premier ministre, Costas Simitis, a présenté mercredi au Zappeion Mégaron la "Charte de convergence" de la Grèce, résumant les actions sur 10 "fronts" devant accélérer, au cours du prochain mandat législatif 2004-2008, le rythme de convergence de la Grèce vers la moyenne de l'Union Européenne dans les différents domaines socio-économiques. Véritable cadrage de la campagne législative du Parti socialiste en vue des élections au printemps 2004, M. Simmitis a annoncé qu'il ira présenter lui-même une Charte de convergence dans chaque région. Mais l'opposition n'entend pas laisser la voie dégagée au Premier ministre, qualifiant aussitôt sa "feuille de route" de catalogue des promesses non tenues de sa précédente campagne.


M. Simitis a défini la Charte de convergence comme cadre de dialogue entre l'Etat et les partenaires sociaux et comme "feuille de route" vers l'avant dans le but d'accélérer la convergence, limiter davantage les inégalités et garantir de nouvelles sources de croissance. M. Simitis a souligné que la convergence qu'il entrevoit ne se réduit pas seulement à un ensemble d'indices mais constitue aussi un accroissement des potentialités de chaque citoyen, une amélioration des salaires et des retraites et l'accès au travail pour les chômeurs, ajoutant de façon caractéristique "nous ne laisserons personne en arrière". "Nous croyons en l'avenir", a-t-il dit, "nous avons l'expérience, une vision et un projet nécessaire au pays, et nous allons construire une Grèce forte".

Le premier "front" défini dans la charte de M. Simitis est l'emploi et la hausse des salaires et des revenus. D'ici 2008, le taux de chômage devrait baisser à 6% contre 8,9% actuellement, les salaires et le revenu salarial brut par habitant atteindre les 90% de la moyenne européenne contre 80% en 2003.

Le deuxième "front" sur lequel s'est engagé le Premier ministre concerne la cohésion sociale, la nécessité de soutenir ceux qui vivent en deçà du seuil de pauvreté, avec une augmentation des compléments de retraite de 110 à 200 euros en 2008 et de la retraite minimum assortie du complément retraite délivrée par le principal organisme de retraite (IKA) à 700 euros contre 502 actuellement.

Le troisième "front" consiste d'aides aux investissements et aux entreprises, grâce notamment à une simplification administrative supplémentaire, à la baisse de 30% du coût des créations d'entreprises, un nouveau régime fiscal pour les entreprises, les soutiens des 15.000 PME par la Caisse de cautionnement et une reforme de la fiscalité favorable aux collectivités locales.

Le quatrième "front" est l'ouverture de l'économie vers l'extérieur avec une augmentation de la compétitivité et une accélération des reformes structurelles, dont les privatisations qui doivent rapporter 1-2% du PIB annuellement jusqu'en 2008.

Sur le reste, M. Simitis s'est engagé sur les dépenses d'éducation qui doivent atteindre les 5% du PIB d'ici 2008, sur la protection de l'environnement et le développement durable - 10% des ressources énergétiques devant être d'ici 2008 des énergies renouvelables - et enfin sur l'instauration de nouvelles relations entre l'Etat et les citoyens.

M. Simitis a ajouté que les ressources pour le financement des politiques induites par la Charte de convergence sont garanties, les 5% du PIB dévolus à l'éducation seront financés par la baisse des dépenses militaires et la Santé et la Prévoyance par celle de la réduction de l'endettement public. De plus, les résultats de la lutte contre la fraude fiscale permettront une baisse de la fiscalité qui pèse sur les salaires et les retraites.

Karamanlis : le Premier ministre relit les anciennes promesses électorales qui auraient dû être déjà appliquées

Le président de Nea Dimokratia (ND), Costas Karamanlis, à l'issue d'une réunion mercredi après-midi des coordinateurs du parti, a commenté en termes très durs la présentation de la "Charte de convergence" du Premier ministre, Costas Simitis. M. Karamanlis a accusé le Premier ministre de relire les programmes électoraux de l'an 2000 et de promettre pour 2008 ce qui aurait déjà dû être appliqué, mentionnant de façon caractéristique que "c'est la première fois qu'un gouvernement et un premier ministre font la publicité de leur propre échec et qu'un Premier ministre est fier de n'avoir pas tenu ses promesses".

Le chef du principal parti de l'opposition, commentant point par point les déclarations du premier ministre, a rappelé que "M. Simitis s'était engagé en l'an 2000 que le pays allait atteindre les 80% du PIB de l'UE et aujourd'hui il promet la même chose pour 2008 ; et, ce que M. Simitis laisse derrière lui est une Grèce à 67,8% du PIB communautaire. Avec une différence qui dépasse les 12%, nous sommes le dernier des pays-membres de l'Union Européenne". M. Karamanlis a insisté également sur le fait que le Premier ministre s'était engagé en l'an 2000 sur la création d'un réseau contre la pauvreté et l'exclusion, et qu'aujourd'hui "il reprend les mêmes promesses en demandant 4 années supplémentaires, alors même que 6 des onze régions de Grèce sont parmi les plus pauvres de l'UE".

Pour l'opposition à gauche du PASOK (parti socialiste de M. Simitis), le Secrétaire du Comité Central du Parti communiste grec (KKE), Aleka Papariga, a déclaré pour sa part que "cette fameuse charte n'est rien d'autre que la continuation en pire de la même politique impopulaire rebaptisée sous un autre nom". Le président de Synaspismos (Coalition de gauche), Nicos Konstantopoulos a également déclaré que "M. Simitis a dépassé aujourd'hui les limites de la vieille démagogie et hypocrisie politicienne, puisqu'il a repris les promesses de la campagne électorale de 2000 jamais réalisées", tandis que Dimitris Tsovolas, président du DHKKI, a qualifié ces mesures de "feu d'artifice préélectoral".

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