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Les prochaines années seront des années à haut risque, affirme le Premier ministre à Thessalonique

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Από ANA-MPA,

Les quatre prochaines années (2004-2008) seront des années à haut risque, notamment au niveau des grandes questions nationales, comme la position européenne du pays, son voisinage avec la Turquie, la croissance économique et les perspectives de la société, a affirmé d'emblée le Premier ministre, Costas Simitis, dans son discours d'inauguration de la 68eme Foire Internationale de Thessalonique.

Les questions afférentes à l'avenir du pays qui seront jugées pendant ces quatre années sont tout d'abord les JO 2004 dont le succès de l'organisation est le plus grand défi jamais relevé par la Grèce a estimé M. Simitis. "Nous devons tout mettre en oeuvre afin de garantir le succès de l'organisation des JO", a-t-il souligné tout en ajoutant que les efforts déployés jusqu'a présent démentent tous les cris d'alarme.

Au cours de la même période, a précisé M. Simitis, deux grandes questions nationales seront également sur la sellette, l'une concernant le règlement de la question de Chypre et la seconde concernant les relations greco-turques. A cet effet, M. Simitis a qualifié l'année 2004 d'année "étape" pour la Grèce et l'Hellénisme des trente dernières années.

"L'heure est venue de régler les différends", a-t-il affirmé ajoutant que la contribution de la Turquie dans le règlement de la division de Chypre sera également jugé en 2004 ainsi que dans le règlement pacifique -sur la base du droit international- de la question du plateau continental de l'Egée. Le règlement de ces deux questions importantes permettra de libérer des forces et des ressources à partir des sommes engagées pour les dépenses de défense pour être redirigées vers d'autres buts, comme, par exemple, le soutien de la politique sociale et de développement.

M. Simitis a encore cité la Constitution de l'Europe et la position de la Grèce au sein de l'UE comme troisième dossier important qui sera examiné au cours des quatre prochaines années.

Evoquant, par ailleurs, la modernisation du système politique, M. Simitis a mis l'accent sur la nécessité de donner un nouveau souffle aux institutions en garantissant la transparence et la crédibilité de la politique. Il a, à cet égard, cité la nouvelle loi électorale et la nouvelle division électorale du pays en circonscriptions qui, liées à la transparence, constituent, pour lui, un ensemble de reformes qui viendront revaloriser la procédure politique.

Passant en revue la politique gouvernementale, M. Simitis a soutenu que la Grèce de 2003 ne peut en aucune sorte être comparée à celle de 1992 ni de 2002 "car nous avons conquis haut la main une position forte au sein de l'UE et sur la scène internationale".

"Toutefois, a relevé le Premier ministre, les batailles les plus difficiles restent à venir et 2004 est une des années les plus importantes pour les intérêts de la Grèce et de l'Hellénisme, car le succès des efforts nationaux pour la convergence du pays avec la moyenne européenne -dans tous les domaines, mais tout particulièrement celui de l'économie- sera jugé en 2004".

Evoquant la politique économique qui sera appliquée au cours des quatre prochaines années et donnant le ton du programme économique que présentera le PASOK en vue des élections législatives, M. Simitis a observé que les progrès atteints jusqu'a présent sont importants mais insuffisants. "Nous devons sans cesse élargir nos avantages et améliorer les structures productives pour obtenir de meilleurs résultats [...] Le travailleur est le pivot de la politique du PASOK et notre but est d'améliorer sans cesse son niveau de vie", a-t-il précisé.

Passant au chapitre de la charte, qu'il a présenté comme de la "convergence réelle", pour les années 2004-2008, M. Simitis a expliqué que son but est de rechercher de nouvelles sources de développement pour la Grèce au cours des prochaines années, citant notamment l'augmentation des investissements, le renforcement des affaires, l'augmentation de l'emploi, la formation des travailleurs, l'augmentation de la productivité, l'adaptation rapide aux données de l'économie du savoir.

Le Premier ministre a conclu son discours en soulignant que 2004 est une étape dans les perspectives et les possibilités de la Grèce pour faire un bond vers l'avenir afin de laisser définitivement son passe derrière elle.

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