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16 octobre, le Centurion Longin (légende dorée)

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[center]16 octobre
mémoire de LONGIN le CENTURION[/center]

Longin vécut sous le règne de l'empereur Tibère (15-34 ap. J-C.). Il naquit en Cappadoce. Il servait dans l'armée romaine, commandant cent soldats, sous les ordres de Pilate, le procurateur (gouverneur) de Judée, Idumée et Samarie de 26 à 36 ap. JC.
C'est à cet officier et à ses hommes qu'on commanda de crucifier Jésus et les deux larrons, puis de garder le tombeau de Jésus, de crainte que les disciples ne dérobent le cadavre pour faire croire à Sa Résurrection.
Longin assista aux phénomènes étonnants qui accompagnèrent la mort de Jésus Christ: séisme, l'obscurcissement du soleil, déchirement du voile du Temple, rochers qui se fendent, tombeaux qui s'ouvrent, corps de nombreux Saints des temps anciens qui ressuscitèrent et se montrèrent à tous...
Voyant ces prodiges, les yeux du coeur du centurion s'ouvrirent. Il s'écria d'une voix : « Vraiment, il était fils de Dieu!» (Mat. 27:54; Mc 15:39).
Lorsque, le troisième jour, les gardes du tombeau de Jésus furent témoins de l'apparition de l'Ange aux Saintes Femmes, ils furent terrifiés et terrassés, comme morts. Certains gardes rapportèrent aux Grands-prêtres juifs ces événements. Ceux ci se réunirent avec les anciens et en délibérèrent. Ils décidèrent de donner à Longin et ses hommes une forte somme d'argent, pour faire courir le bruit que les disciples de Jésus étaient venus de nuit dérober son cadavre alors que les gardes dormaient. Mais, boulversés et illuminés de la Résurrection, Longin et deux de ses hommes refusèrent l’argent de cette corruption.
Longin abandonna alors son office de centurion. Il quitta l'armée romaine pour retourner dans sa patrie, en Cappadoce, et y porter la Bonne Nouvelle (Ev-Anguélia, Evangile), comme les Apôtres.
L’apprenant, et incité par argent et cadeaux de corruption, de fanatiques avides de vengeance, Pilate écrivit à l'empereur Tibère pour dénoncer le Centurion Longin.

La Providence fit que, sans le savoir, les hommes envoyés par Tibère, à la recherche de Longin en Asie mineure s'arrêtèrent dans la maison où s'était réfugié le Centurion, maintenant déserteur. Ils demandèrent l'hospitalité et cherchèrent des renseignements sur Longin, qu'ils n'avaient jamais vu.

C'est le Centurion lui-même qui les reçut, et avec tous les soins qu'ont les disciples de Jésus pour son prochain ou l’étranger. Au cours de la conversation, ils lui révélèrent le but de leur voyage.
Longin ressentit une grande joie à cette nouvelle. Il manifesta envers ses hôtes une délicatesse encore plus grande. Il les installa confortablement puis, il alla, avec sérénité, préparer sa tombe et ce qui était nécessaire à ses funérailles. Il alla chercher ses deux compagnons qui avaient fui avec lui la Palestine et les décida à s'offrir avec lui au Martyre (témoignage). Ceci fait, Longin revint ensuite vers ses hôtes et il leur révéla qu'il était celui qu'ils cherchaient pour l'exécuter.
Les envoyés de l'empereur Tibère furent stupéfaits de l'audace de Longin et montrèrent un profond chagrin de devoir accomplir cette tragique besogne sur un hôte d’une telle attention. Mais c'est Longin lui-même qui leur demanda de ne pas tarder davantage à les réunir, lui-même et ses deux compagnons à Jésus- Christ, leur Seigneur et Maître.
La mort dans l'âme les envoyés de Rome décapitèrent ces trois disciples de Jésus. Ils firent porter le chef (la tête) de Longin à Jérusalem, afin que Pilate et les Juifs soient assurés qu'il avait été exécuté.
La tête de Longin fut jetée dans une fosse à fumier aux abords de Jérusalem.

Des années plus tard, une noble Cappadocienne, malade et devenue aveugle, alla en pèlerinage dans la Ville Sainte, avec son fils unique, pour prier pour sa guérison. Mais arrivés à Jérusalem, son fils mourut, ajoutant une détresse plus grande à cette malheureuse aveugle. Longin lui apparut en songe. Il lui indiqua où était sa tête, et lui promit qu'elle recevrait sa guérison de cette relique.
La pieuse aveugle trouva la tête du martyr en reçut la guérison de sa cécité par la grâce divine déposée dans la sainte relique.
Ce ne fut pas seulement ses yeux corporels qui s'ouvrirent. Dieu lui accorda de voir son fils avec les yeux de son âme. Il se tenait aux côtés de Longin dans la demeure des bienheureux. Réconfortée, pleine de reconnaissance envers Dieu, elle déposa la relique du martyr et le corps de son fils dans une châsse qu'elle ramena en Cappadoce. Elle les déposa dans une église qu'elle fit construire en l'honneur de Saint Longin.

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