Les entretiens entre le premier ministre grec, Georges Papandréou, et le président de la République chypriote, Dimitris Christofias, à Nicosie lundi ont permis à nouveau de confirmer la stratégie commune des deux gouvernements, le soutien de la Grèce à la politique et gestion de la question chypriote par Nicosie, à la veille des élections pour le soi-disant gouvernement autonome dans les territoires occupés chypriotes.
Le président Christofias a déclaré avoir eu un entretien très constructif avec M. Papandréou "dont la présence à Chypre en cette période si difficile pour la Grèce prouve un intérêt inlassable pour Chypre et la question chypriote".
"Nous restons attachés à la stratégie suivie par la partie chypriote-grecque depuis 1977, qui vise à mettre fin à l'occupation et à réunifier le pays et le peuple dans le cadre d'une fédération bizonale et bicommunautaire dotée d'une égalité politique, ainsi que le précisent les résolutions afférentes des Nations unies", a dit le président chypriote.
M. Christofias a poursuivi en assurant qu'indépendamment des problèmes et obstacles rencontrés, "nous poursuivrons les concertations, le dialogue intercommunautaire", insistant sur le fait que "la condition sine qua non pour l'obtention d'un règlement est le changement de position de la Turquie qui, par l'occupation des territoires du Nord de l'île, viole l'intégrité territoriale de la République chypriote et les droits de l'Homme et libertés fondamentales de tous les Chypriotes". "Dans la République chypriote unifiée, il est inconcevable d'avoir des garants et des garanties, la République chypriote unifiée est membre de l'UE", a-t-il dit.
De son côté, M. Papandréou - après avoir relevé que la question chypriote est dans une phase critique et que des progrès ont été accomplis, toutefois pas dans la mesure où nous l'aurions souhaité - a mis l'accent sur la volonté politique qui est exigée pour parvenir à un accord.
M. Papandréou a encore rappelé ses propres efforts pour "contribuer à la vision commune d'une Chypre réunie, européenne, sans armée d'occupation, vivant dans la sécurité et le respect des droits de l'Homme et la prospérité pour tous". "Le gouvernement grec soutient activement les efforts déployés par le président Christofias pour une solution juste, viable, fonctionnelle et européenne, sans calendriers artificiels, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, des valeurs et principes de l'UE et de l'application entière de l'acquis communautaire dans le cadre d'un Etat fédéral disposant d'une égalité politique, ainsi que le définissent les résolutions de l'ONU pour une souveraineté, une identité internationale".
i-GR/ANA-MPA