Le Conseil gouvernemental de la Défense et des Affaires étrangères (KYSEA) s'est réuni vendredi sous la présidence du premier ministre, Georgios Papandréou, en vue des sessions majeures à venir de l'UE et de l'OTAN, et adopté des décisions unanimes concernant les thèses grecques relatives à la présence de la Grèce - au plan politique et militaire - dans des missions internationales placées sous l'égide du Conseil de sécurité de l'ONU.
Comme l'a annoncé le ministre de la Défense, Evanghelos Vénizélos, lors d'une conférence de presse, le KYSEA a décidé la prorogation en 2010 de la participation de la Grèce avec une frégate à l'opération "Atlanta" de l'UE pour la lutte contre la piraterie, la prorogation en 2010 de la participation de la Grèce avec une unité de la flotte et des vols d'avions de combat à l'opération de l'OTAN "Active Endeavour" pour la lutte contre le terrorisme, ainsi que l'exercice du commandement à partir de 2012 de la Force de réaction rapide de l'OTAN qui aura pour QG le 3e Corps d'armée.
Concernant le contingent grec en Afghanistan, le gouvernement grec a décidé, en prenant en compte la totalité des facteurs intervenant sur la scène internationale et les forces en présence, que le Bataillon de composition spéciale (TES) de 122 hommes, composé d'une compagnie du génie, de deux groupes de cadres du service sanitaire et d'un groupe d'appui et de sécurité, restera en place à Kaboul, en maintenant en vigueur la restriction nationale, le financement à hauteur de 3 millions d'euros du Fonds de réorganisation de l'armée afghane, étant donné que la partie grecque n'aura pas de frais de déplacement de son bataillon. Notons que la Grèce a déjà contribué pour 600.000 euros à l'initiative franco-britannique pour les hélicoptères de l'ISAF et pour 800.000 euros à l'initiative hongroise de mettre sur pied un groupe de réorganisation.
Par ailleurs, la Grèce enverra 19 formateurs supplémentaires qui intègreront la structure atlantique - qui auront la protection de l'Alliance - pour l'entraînement du 201e Corps de l'Afghanistan, la prise en charge du commandement de l'aéroport de Kaboul pour la période avril-octobre 2010 avec 53 cadres, ainsi que l'envoi jusqu'à deux groupes de 8 hommes de personnel sanitaire, si l'ISAF le demande, afin de servir dans des hôpitaux alliés.
Le KYSEA a donc rejeté le déplacement du bataillon grec (TES) de Kaboul à Herat, voir à Farah, une région encore à plus haut risque, comme il avait été envisagé à partir d'une décision en janvier 2009, faisant valoir que même les conditions requises à être mise en place n'étaient toujours pas réunies aujourd'hui.
i-GR/ANA-MPA