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Le tirage au sort pour désigner les adversaires de la phase finale de la Coupe du Monde 2010, qui se déroulera du 11 juin au 11 juillet en Afrique du Sud, n'a pas voulu trancher entre la crainte et la facilité en désignant un groupe équilibré pour la Grèce dans lequel elle affrontera l'Argentine, le Nigeria et la Corée du Sud.
La Grèce jouera successivement contre la Corée du Sud le 12 juin, le Nigeria le 17 juin et l'Argentine le 22 juin.
Au sein de ce groupe B, l'Argentine fait figure de favori, mais son parcours dans les qualifications était suffisamment irrégulier pour que les Grecs ne soient pas aujourd'hui impressionnés par la fameuse formation dirigée par Diego Maradona. Elle n'en demeure pas moins un danger par la qualité exceptionnelle de son effectif.
Les Guerriers Taeguk de la Corée du Nord n'ont, eux, que leur surnom pour impressionner, même s'ils ont terminé premiers de leur groupe en phase finale des qualifications. Toutefois, il ne faudra pas négliger que la Corée du Sud est le Club asiatique qui compte le plus de qualifications dans la Coupe du Monde, atteignant même les demi-finales en 2002.
Le Niger enfin compte sur la jeunesse de ses joueurs pour se faire remarquer en Afrique du Sud. Une qualité à double tranchant. Les Grecs auraient tort à la mésestimer.
L'équipe nationale de Grèce pourra, elle, compter sur la maturité de ses joueurs conduits par un entraîneur de talent Otto Rehhagel, qui plus est apprécié par ses joueurs, soudés comme un roc à chaque fois qu'il s'agit de défendre les couleurs nationales sur les arènes du monde. C'est connu, les Grecs jouent - et gagnent - autant avec le cœur qu'avec leurs pieds. Se surpasser est une habitude chez les Grecs.
"L'Argentine sera bien sûr le grand favori de notre groupe, c'est la meilleure équipe", a reconnu Otto Rehhangel prenant connaissance du tirage au sort. "C'est une très bonne formation, très dangereuse. Je pense qu'elle fera souffrir les autres équipes. Il ne tient qu'à nous de nous battre pour cette deuxième place et je pense que nous avons une bonne chance de qualification pour les huitièmes de finale. Il nous faudra bien démarrer et travailler dur pour pouvoir participer aux matches à élimination directe. Ce sera notre objectif principal. A partir du deuxième tour, tout devient possible", a conclu celui qui à 72 ans sera le doyen des entraîneurs mundialistes.
Malgré quelques doutes, notamment après les échecs aux qualifications en Allemagne en 2006, les Grecs, joueurs et supporteurs, lui gardent une confiance indéfectible et l'appellent affectueusement le roi Otto depuis qu'il a conquis avec l'équipe nationale la Coupe d'Europe en 2004.
i-GR